Vengeances
Datte: 22/12/2021,
Catégories:
fh,
extracon,
vengeance,
jalousie,
Oral
pénétratio,
historique,
historiqu,
Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe
... raconter toutes ses tribulations depuis qu’elle a quitté Ressaville. Elle est quelque peu réticente, mais le Dauphin l’en priant aussi elle finit par la faire de bonne grâce. Elle narre par le menu comment elle a pu éviter les hommes lancés à sa recherche en évitant le chemin direct, sa rencontre avec le capitaine de Ferrand-Tonnerre, son engagement, agrémentant son récit d’anecdote sur ses rencontres. Elle a un franc succès en mimant le paysan qui voulait lui faire payer son gîte en nature quand il s’est retrouvé avec un pistolet sur le nez. Pour ce qui est de la charge à travers les colonnes glaisanes tous la connaissent. C’est ce qui est advenu après que l’assemblée brûle de savoir. Catherine explique que pour approcher du camp glaisan, elle s’est transformée en mercière ambulante, qu’elle avait mis du temps à trouver les soldats qu’elle cherchait. C’est la future marquise de La Tour Duchêne qui demande :
— Comment vous êtes-vous procuré vos marchandises pour pouvoir tenir votre rôle, car il a dû en falloir bonne quantité ?
— Je n’avais pas envisagé que je mettrais du temps à retrouver ceux que je cherchais. À dire vrai, je n’avais pas vraiment de plan bien établi. J’étais obnubilée par mon désir de vendegement*.
— Et vous n’avez pas éveillé de soupçon en continuant à demeurer dans le camp ennemi ?
Catherine se sent gênée. Car, toute à l’excitation qu’elle approchait du but, elle n’avait pas songé que sa quête pouvait durer et n’avait prévu que quelques articles ...
... ne lui permettant guère de faire illusion plus de quelques jours. Elle hésite, mais ne veut mentir :
— Quand j’ai vu que je n’avais plus de marchandise, j’ai été affolée et furieuse, d’échouer si près du but. Aussi pour continuer à demeurer au camp glaisan, j’ai laissé entendre que, depuis le décès de ses parents, j’avais charge de ma grand-mère et de jeunes frères et sœurs, et arrondirais volontiers mon pécule en faisant commerce d’autre chose que de la mercerie.
— De quoi ?, insiste innocemment son amie.
— De mes charmes.
— Ce n’est pas possible !
Et toutes de se récrier.
— Ci-fait. Je m’arrangeais pour toujours surseoir, prétextant que l’on m’attendait ailleurs. Après un moment de flocheté*, elle enchaîne un peu par bravade, et cela a bien fonctionné, jusqu’à ce qu’un soldat m’arrête et refuse de me laisser partir avant que je l’aie sucé, arguant que celui qui m’attend n’est pas à la minute près. Il était si insistant que ne voyais pas comment m’en débarrasser… aussi j’ai fini par obtempérer. Comme cela se passait dehors, près d’une haie, il y eut du public qui s’arrêta. Cela m’a donné l’idée que les assassins de mon père seraient attirés par ce genre de spectacle, aussi quand un autre s’est présenté, je n’ai point hésité à poursuivre. Il ne fallut pas fort longtemps pour qu’il eût foule, avec forces encouragements et même des paris sur la rapidité avec laquelle ces messieurs rendraient les armes. J’avais bien jugé. J’ai fini par repérer un des hommes que je ...