Vengeances - Histoires de Sexe

Vengeances

... se sent mal à l’aise, se présenter en uniforme, doit désabelir* au Roi.

— Je suis au désespoir de déplaire à Votre Majesté que j’ai toujours voulu servir et…
— Vous ne nous déplaisez aucunement, je suis simplement surpris de voir des épaulettes de lieutenant alors que vous êtes capitaine.
— Capitaine ?
— Oui da. Le Dauphin en apprenant le malheur qu’il est arrivé à Monsieur de Ferrand-Tonnerre m’a prouvé que c’était vous qui étiez la plus digne de lui succéder à la tête de sa compagnie.
— Votre Majesté me fait un grand honneur. Oserais-je demander une autre grâce à Sa Majesté ?
— Je vous écoute.
— Cela concerne le colonel de Calbray, qui s’est retrouvé prisonnier pour m’avoir soignée. Si Sa Majesté voulait bien consentir à le libérer.
— Je serais bien aise de vous obliger, mais hélas je ne puis accéder à votre requête. Ce que je puis faire cependant, c’est de vous confier sa surveillance.
— Sa surveillance ?
— Vous aurez la responsabilité de sa garde. Prenez les dispositions nécessaires pour l’assurer dans les meilleures conditions. Une dernière chose, capitaine, vous annoncerez à vos hommes que pour manifester notre satisfaction quant à leur conduite lors de la bataille, il leur est accordé une gratification. Voyez Monsieur le Secrétaire à la guerre pour le détail.
— Je remercie au nom de la compagnie Votre Majesté pour l’honneur qu’elle lui fait, répond Catherine en s’inclinant profondément.

Le Roi s’éloigne. Le bruissement des conversations reprend. ...

... Catherine sent qu’elle en est le sujet. Elle préfère quitter les lieux, plus gênée d’être ainsi le centre de l’attention des courtisans qu’au milieu des combats. Suivie de Samuel, elle fend la foule pour s’enquérir du Secrétaire d’État à la Guerre, pour savoir ce qu’il en est de la gratification annoncée par Sa Majesté. Elle n’a pas à le chercher, c’est lui qui vient à sa rencontre. Il lui donne les éclaircissements attendus. Il lui apprend de plus que la mauvaise saison approchant les houzards passeront leurs quartiers d’hiver à Ressaville et lui indique que Monseigneur le Dauphin l’attend pour le déjeuner.

Catherine se rend auprès de ce qui est désormais sa compagnie pour annoncer les gratifications accordées par Sa Majesté et la fin de la campagne. Les annonces sont accueillies avec enthousiasme par les hommes, surtout la première.

Au moment de se rendre à l’invitation du Dauphin, se repose le problème : comment doit-elle se vêtir ? En uniforme ou en robe ? Après réflexion, elle décide de rester en uniforme, non sans faire un peu de couture pour ses nouvelles épaulettes.

En chemin elle rejoint, Marie-Thérèse de Reuilly, Louise de Vaudémont, les compagnes de captivité de Catherine qui sont venues à sa rencontre. Après moult effusions tout le monde prend le chemin des appartements du Prince. Plus loin elles retrouvent Antoinette-Marie Berclot, maintenant marquise de La Tour Duchêne, car son mariage a été célébré depuis peu.

Durant le repas ses amies prient Catherine de ...