1. Le jour venu


    Datte: 06/12/2021, Catégories: f, ff, uniforme, bizarre, Collègues / Travail amour, lesbos, Auteur: calpurnia, Source: Revebebe

    ... maintenant plus rien de la rhubarbe et son sirop. Le soleil entre par la fenêtre par-dessus le grand liquidambar à l’odeur de cannelle et dont les feuilles s’éparpillent au vent.
    
    L’année dernière, dans un cauchemar, Tania a vu Abigaïl, sanglée dans le fauteuil fatal. Elle était nue, plus belle et désirable que jamais. Tania devait lui planter ses cathéters dans les bras, à moins que ce fût dans la zone intime qu’exposaient les cuisses maintenues écartées. Elle a joui en procédant, bien qu’Abigaïl la suppliât en pleurant de la laisser en vie au nom de leur amour partagé. Un incompréhensible orgasme sadique lui a labouré le ventre, comme un voluptueux coup de poignard. Puis elle s’est aperçue que la procureure la pénétrait en levrette, à travers un trou dans son uniforme, au moyen d’un gode-ceinture, devant tous les jurés interloqués. Tania s’est réveillée, une main plaquée sur le sexe, avec une grosse envie de faire pipi. Depuis, elle a renoncé à son habituel petit verre de bourbon avant d’aller se coucher, quitte à ne pas trouver le sommeil.
    
    Abigaïl se détend, apaisée. Le silence est presque complet, à peine troublé par le bruit des souffles qui se mélangent. Quelques gouttes de sueur tombent sur les fragments de pâte sablée. Juste avant de perdre connaissance, Sabrina avait murmuré un mot, un seul mot. Personne n’a compris ce qu’elle a voulu dire, pas même Tania qui se tenait tout près. Elle a seulement perçu un « S » final. Tania revoit les lèvres s’animer pour ...
    ... délivrer le message ultime, mystérieux.
    
    À l’époque où Tania était médecin militaire, les retrouvailles étaient aussi brûlantes, d’autant plus à cause de leur rareté. Mais elles ne pratiquaient pas encore le sexe anal lesbien ni aucune des activités qu’elles considéraient, de par leur éducation, commedéviantes, comme celles dedépravées, et qu’elles pratiquent à présent très souvent avec une inventivité sans cesse renouvelée : la douche dorée, les godemichés de toutes formes, en bois verni, que Tania sait fabriquer avec son tour, la fessée et même la dangereuse pendaison, la flagellation et la crucifixion érotique, la torture chatouilleuse ou avec de la cire, le shibari, les jeux de rôles variés, ceux avec la nourriture, avec les menstrues d’Abigaïl, et surtout, aux beaux jours, les ébats à l’extérieur, pique-niques coquins dans la tenue d’Ève, sous le soleil, sous la lune ou sous la pluie d’orage, l’été, dans les odeurs d’ozone et de transpiration, sur la balançoire, dans les herbes folles ou bien la boue, quitte a être surprises en pleine action par les voisins, Madison et Paul, un couple d’agriculteurs dont les enfants ont déjà quitté le nid.
    
    Madison et Abigaïl sont des amies d’enfance. Elles se sont toujours soutenues dans l’épreuve, notamment lors du cancer du sang de Madison, à cause de l’utilisation de pesticides dans leur champ. Cependant, malgré leur vieille complicité, Tania ne leur a pas parlé de son nouvel emploi, et prié Abigaïl de se taire à ce sujet. Comment ...
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