Tranches de vie
Datte: 07/08/2018,
Catégories:
jeunes,
inconnu,
uniforme,
plage,
boitenuit,
pénétratio,
nostalgie,
Humour
Auteur: Someone Else, Source: Revebebe
... reprendre où nous en étions ?
L’amour rend aveugle, dit-on ; moi, je pense plutôt qu’il rend con… enfin, jusqu’à un certain point – ou alors pas tout le temps – puisque j’étais parvenu à ne pas perdre totalement mes manchettes.
— Ah bon ? Parce que, selon toi, nous en étions à quelque chose ?
— Ben… Je t’aime, moi…
Alors là, en guise de cerise sur le gâteau, celle-ci avait dû pousser dans le jardin de Lance Armstrong, ce qui expliquait pourquoi elle pesait deux tonnes ! Mon sang ne fit qu’un tour.
— Ah oui ? Et tu t’es enfin décidée à me le prouver ?
J’avais espéré la cueillir à froid, mais, tout au contraire, elle semblait avoir anticipé ma réponse.
— Tu sais bien que cela ne tient qu’à toi…
Et dans la série proverbes, « Chat échaudé craint l’eau froide » dit-on. Eh bien, pas tout le temps : j’en avais la parfaite démonstration à cet instant. Intérieurement, je savais que cette histoire allait, une fois de plus, se terminer en eau de boudin, mais malgré ça je replongeai.
— On verra ça ce soir… Tu es libre, au moins ?
Et une fois de plus elle m’avait accompagné du côté des blockhaus… l’endroit parfait pour le couple qui souhaite s’accorder du bon temps puisqu’éternellement désert, et surtout avec assez de coins et de recoins pour être absolument certain de ne pas être dérangé. Par contre, et Natacha ne pouvait pas ne pas le savoir, si d’aventure j’avais décidé de me conduire comme un salaud et de dépasser la dose prescrite, personne ne serait venu ...
... à son secours.
Et, comme à l’habitude, alors qu’elle avait accepté de me suivre dans l’un des plus célèbres baisodromes de la région – oui, parce que le béton éclaté et les ferrailles rouillées, y’a tout de même plus romantique – après m’avoir fait miroiter monts et merveilles, elle s’était une fois de plus refusée à moi… Comment ça, j’aurais dû m’en douter ?
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C’est un autre événement imprévu qui allait totalement changer la donne sous la forme d’un courrier m’invitant à goûter aux joies du service national. Tous ceux qui n’ont pas connu cette époque s’imaginent sans doute que cette fameuse lettre vous laissait le temps de faire un peu de ménage dans vos affaires, de prévenir votre patron afin qu’il ait le temps de s’organiser, mais la réalité était bien souvent tout autre : vous receviez le papelard le jeudi avec pour consigne de vous pointer le lundi matin dans une caserne à l’autre bout de la France !
Du coup, c’est en urgence que je fis la tournée des potes et de la famille pour leur apprendre la « bonne » nouvelle. Et parmi ceux-ci, il y avait forcément Natacha… Manque de chance, ce jour-là elle n’était pas chez elle ; c’est donc sa mère qui me reçut. Je n’eus pas le temps d’ouvrir la bouche.
— Et pour finir, t’en es à quoi, avec Natacha ?
Dans ces cas-là, la réponse classique – quitte à y mettre les formes – serait de répondre qu’elle ferait mieux de se mêler de ses affaires, mais elle semblait sincèrement désolée du numéro de claquettes ...