1. Tranches de vie


    Datte: 07/08/2018, Catégories: jeunes, inconnu, uniforme, plage, boitenuit, pénétratio, nostalgie, Humour Auteur: Someone Else, Source: Revebebe

    ... les cheveux pour la décoller de mon sexe.
    
    — Tu peux me dire ce que tu fous ?
    — Eh ben tu vois, je te suce, avait-elle répondu avec un naturel parfait. Et tu vas me baiser, après !
    
    J’avais souri.
    
    — Ah oui ? T’as pas l’impression qu’il est un peu tard pour cela ? C’est à vingt ans qu’il fallait me dire ça au lieu de jouer les mijaurées !
    
    Sa réponse avait été incroyable.
    
    — Mijaurée, moi ? Mais je n’attendais que ça !
    — Ah oui, explosai-je, c’est pour ça que vingt fois j’ai demandé, vingt fois tu n’as pas voulu !
    — Mais ce n’était pas un véritable non ! Je voulais savoir à quel point tu me désirais !
    
    À cet instant, j’avais l’impression d’être face à la championne olympique du foutage de gueule.
    
    — Ah oui ? T’attendais quoi de moi, alors ? Que je te foute deux baffes dans la tronche et que je te viole ?
    
    Son sourire avait été une fois de plus désarmant.
    
    — Un viol ? Un viol ? Tout de suite les gros mots… Un viol, c’est quand on veut pas ; moi, je voulais…
    
    Alors là, c’était le bouquet… Devant un tel abîme d’incompréhension, je n’avais trouvé qu’à claquer la porte et partir sans me retourner, me laissant seul avec une multitude de questions. Il m’avait fallu longtemps pour oublier Natacha, et le passé venait de me revenir dans la gueule.
    
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    Bien entendu, j’étais retourné dans le Sud retrouver Alexandra qui, à mon sens, n’avait nul besoin de s’attarder sur mes problèmes existentiels un peu débiles, et surtout vieux de quarante ans, ...
    ... même s’ils persistaient à me ronger. Et la solution vint, comme bien souvent, d’où je ne l’attendais pas : l’épouse de mon principal partenaire de tennis était psy et travaillait occasionnellement pour la police. Un petit rendez-vous tout ce qu’il y a de plus officiel plus tard, je lui avais tout raconté et, en guise de réponse, elle avait souri :
    
    — Dites-moi, Michel, vous avez déjà rencontré une étoile de mer ?
    — Une quoi ?
    — Mais si, vous savez bien, l’une de ces femmes qui s’allongent sur le lit bras et jambes écartées, dans la position de l’étoile de mer, et qui attendent que cela se passe ?
    — Je vous mentirais en vous disant que non ; mais quel est le rapport ?
    
    Elle avait réfléchi quelques instants.
    
    — Il est clair, pourtant. Par exemple, et pour parler simplement, quand vous passez votre vie à vous imaginer que le type avec lequel vous faites l’amour va se mettre à penser que vous êtes une salope sous prétexte que vous jouissez un peu trop facilement, eh bien cela ne simplifie pas les choses.
    
    La réalité, c’est que les hommes sont des gros cons… Si vous baisez mal, ils se désintéresseront de vous, mais à l’inverse, si vous baisez trop bien, ils vont en déduire que cette technique ne s’apprend pas par correspondance, que vous avez forcément déroulé du câble pour en arriver là et que vous ne pouvez donc pas être une fille sérieuse avec laquelle ils pourraient envisager de s’engager. Des gros cons, on vous le dit.
    
    — D’accord, mais je ne vois toujours pas le ...