1. Tranches de vie


    Datte: 07/08/2018, Catégories: jeunes, inconnu, uniforme, plage, boitenuit, pénétratio, nostalgie, Humour Auteur: Someone Else, Source: Revebebe

    ... fin d’août pluvieuse, des hauts talons et des cheveux châtain bouclés aux épaules. Franchement, si l’endroit était à la hauteur de l’envers, cela valait sûrement le détour ! Et puis vous connaissez l’expression « Ce n’est pas parce que l’on est au régime qu’il est interdit de regarder le menu. »
    
    Cet agréable moment aurait pu durer encore un peu si je n’avais pas eu l’idée saugrenue de traverser la rue pour tenter d’apercevoir le visage de la demoiselle en question. Comment dire… ce fut une baffe dans la gueule ? L’expression me semble bien faible !
    
    En réalité, celle que je prenais pour une jeunette devait tutoyer la soixantaine – qui a dit « comme moi », bande de salopiots ? – et si, de loin, le corps faisait illusion, ce n’était pas le cas du visage ou du décolleté qui, malgré tous les efforts de maquillage, accusaient l’intégralité des heures de vol. Mais, vous vous en doutez, le cauchemar n’allait pas s’arrêter là puisque le top model catégorie troisième âge n’était autre que Natacha qui, comme de bien entendu, n’avait pas manqué de me reconnaître.
    
    — Michel ! Michel ! Tu me remets ? C’est moi, Natacha !
    
    Oh que oui, je te remettais… En me demandant bien ce que j’avais pu trouver de bien à cette espèce de vieux tableau qui se sentait visiblement obligée de se fringuer comme une gamine de vingt ans alors que je suis bien placé pour vous assurer qu’étant jeune, il aurait pu faire cinquante degrés à l’ombre qu’elle ne se serait pas habillée comme ça ! Que ...
    ... voulez-vous, j’estime qu’il y a un temps pour tout et qu’après l’heure, ce n’est plus l’heure… En fait, elle se voulait sexy, mais elle était surtout infiniment ridicule.
    
    — Tu viens boire un café ? J’habite à deux pas…
    
    Si j’avais été plus malin, j’aurais improvisé une excuse bidon à base de train à prendre et d’horaire serré, mais, va savoir pourquoi, je l’ai suivie dans son petit appartement où, en guise de café, elle m’a servi une sorte de purge infâme dans laquelle je n’ai fait que tremper mes lèvres.
    
    Et là, contre toute attente, elle s’est ruée sur moi… Et si j’avais été surpris dans un premier temps, j’avais très vite décidé de la laisser faire, juste pour voir. Même si la tenue vestimentaire avait changé, la Natacha cul-serré que j’avais connue ne pouvait s’être transformée en saute-au-paf comme elle essayait de me le faire croire, sauf que… en l’espace d’un instant, elle m’avait attrapé le paquet-cadeau, l’avait extrait de sa prison de toile avant de me gober comme si sa vie en dépendait. Et, suivant le vieux principe qui veut que l’on n’est jamais mieux trahi que par les siens, mon camarade Marcel, pourtant plutôt mollasson depuis plusieurs années, avait répondu présent !
    
    Quelque chose me dit que dans une telle situation, pas mal d’hommes auraient profité de l’occasion, ne serait-ce que pour pouvoir se venger des humiliations passées, mais ce n’était pas mon intention, ne serait-ce que parce j’aimais – et j’aime encore – Alexandra. J’avais donc attrapé ma furie par ...