1. À prendre ou à laisser


    Datte: 23/11/2021, Catégories: ff, Collègues / Travail amour, humilié(e), contrainte, Oral policier, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... se demande bien pourquoi, aura le double de ce dossier… anonymement, vous voyez ce que je veux dire ?
    — Mais…
    — Il n’y a pas de mais, Dupré… une heure, pas une minute de plus. Ensuite, je vous envoie la cavalerie… À tout à l’heure, cher Adrien.
    
    La porte se refermait doucement sur le visage tendu de la capitaine de police Anita Solivers. Les marches de bois grinçaient sous les pas de cette fliquette qui regagnait son bureau. Les agents qui la croisèrent pensèrent tous que la remontée de bretelles avait dû être sévère pour qu’elle tire une pareille bouille. Dans son bureau, Maryse la vit arriver, blanche comme un linge.
    
    — Ça s’est mal passé ? Anita avec le patron…
    — Lequel ? Celui qui va partir ou le nouveau qui va être nommé ?
    — Nous allons changer de commissaire ? Je ne savais pas…
    — Lui non plus. Mais depuis quelques instants, sans doute écrit-il à notre ministre son besoin urgent de repos. On va garder tous ces dossiers sous le coude. Tu en fais une copie, il en va de notre sécurité.
    — Et pour Hélène Normann ? Qu’est-ce qu’elle devient ? On va aller l’appréhender ?
    — Oh ! Je crois que ce salaud de Dupré va lui renvoyer l’ascenseur… Allons prendre un café au bistrot du coin, celui de la machine est infect. On l’a bien mérité, non ?
    — Tu m’expliqueras, un jour ?
    — Il n’y a rien à dire. Adrien Dupré a commis des erreurs, mais bon il va prendre sa retraite, puis nous, nous continuerons à faire notre job, sans état d’âme…
    
    — xxxXXxxx —
    
    Une canne à pêche, ...
    ... dans un bel emballage, un cadeau superbe pour un commissaire sur le départ. Et puis la capitaine Solivers, promue au grade de patronne du commissariat, voilà ce que fêtaient tous les fonctionnaires ce samedi soir. Le préfet avait fait un beau discours pour encenser Dupré. Pour Anita, le procureur de la République en personne avait tenu à lire un billet écrit de sa propre patte. Tout ce petit monde allait bien et quelque part, dans la ville une jolie serveuse pouvait enfin rêver que ses malheurs étaient à tout jamais derrière elle.
    
    Comme tous les soirs depuis six mois, Maryse et la nouvelle commissaire partageaient une petite maison qu’elles payaient à parts égales. Officiellement, celle-ci comportait deux logements distincts. Fort heureusement, une porte de communication offrait l’avantage de s’ouvrir discrètement sur un monde fait de tendresse et de félicité. Alors, les mauvaises langues continueraient longtemps à parler dans leur dos. Elles seraient les gouines de service pour la majorité des agents du poste de police.
    
    Rien n’avait plus d’importance. Seul comptait que les personnels chargés de prendre les plaintes s’acquittassent de leur tâche sans faire de différence. Qu’elles émanent de femmes ou d’hommes, toutes seraient traitées avec le même pied d’égalité et plus personne ne passerait à travers les mailles du filet… Il y avait encore du chemin à faire pour une parité normalisée… mais la voie était enfin ouverte et toute tracée. Après la cérémonie d’investiture de la ...