À prendre ou à laisser
Datte: 23/11/2021,
Catégories:
ff,
Collègues / Travail
amour,
humilié(e),
contrainte,
Oral
policier,
Auteur: Jane Does, Source: Revebebe
... égayaient les assiettes et aiguisaient l’appétit. Ensuite vinrent les magrets de canard au miel et vinaigre… une pure merveille qui fondait dans leur bouche. Le tout arrosé d’un petit vin de pays et les prunelles de Maryse brillaient déjà de mille feux. Chez Anita, c’était plutôt les mains qui en disaient long sur sa satisfaction du moment. La soirée s’annonçait sous des auspices bienveillants et ni l’une ni l’autre ne cherchait à bouder le plaisir simple de dîner en tête à tête.
Demain serait un autre jour et il serait temps de prendre la température auprès de cette serveuse pas si mal gaulée. Mais interdiction de toucher autrement qu’avec les yeux… déontologie obligeait. Autant profiter de ce que le chef de cuisine concoctait et rien que la vue attirait l’appétit. Alors lorsque les dents plongèrent dans les aliments raffinés… un éveil sensoriel exquis monta au-delà de leur gosier, une sensualité qui s’inscrivait dans leur corps via l’estomac. Un régal, une merveille que chacune appréciait à sa manière. Maryse sentit que le pied de celle qui lui faisait face appuyait légèrement sur le sien.
La seule réponse fut la main sur la table qui vint à la rencontre des doigts de son accompagnatrice. Le petit manège des femmes qui devenaient plus femelles n’échappait pas à cette serveuse qui s’était sentie visée par leurs regards attentifs. La conclusion devenait donc évidente. Ces deux nénettes étaient lesbiennes et son joli derrière avait donc un attrait potentiel pour elle. ...
... Ça la rassura de le savoir. Les derniers mois avaient mis ses nerfs à rudes épreuves. De plus, remarquer que d’autres femmes ne se gênaient plus et osaient ostensiblement s’afficher dans un lieu aussi fréquenté, sans peur, un signe que la toute-puissance masculine déclinait ?
Hélène avait connu le sexe avec quelques messieurs. Puis un groupe, un soir l’avait dégoûtée à vie de cet appendice qui leur pendouillait entre les jambes. Pas pour ce qu’il représentait, non ! Mais parce que ceux qui le portaient, pour le faire bander, employaient des méthodes… plutôt dégueulasses. Plus jamais depuis l’époque de ses études, elle n’avait accepté de recevoir dans son lit un homme, pas plus qu’elle n’aurait voulu entrer dans le pieu d’un mec. Souvent, il lui arrivait encore de faire des cauchemars suite à une soirée pourtant bien lointaine déjà.
En voyant ces doigts qui se joignaient sur la nappe blanche, elle eut un sourire. Et si ses pensées lui donnaient chaud au cœur et peut-être même au ventre, elles n’avaient rien de masculin. En fermant les yeux, elle se revoyait ce maudit soir-là. Invitée par Dominique, le fort en gueule d’un quatuor dont toutes les filles du bahut parlaient, elle s’était crue plus forte, plus maligne aussi que toutes celles qui l’avaient prévenue. À vingt ans, toute la vie s’étalait devant elle, et que connaissait-elle de la méchanceté de certains ?
Pas grand-chose pour ne pas dire rien. Confiante, sûre de sa beauté, de cette fraîcheur que lui conférait sa ...