1. À prendre ou à laisser


    Datte: 23/11/2021, Catégories: ff, Collègues / Travail amour, humilié(e), contrainte, Oral policier, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... pièces à vivre de la demeure. Pas de traces du bonhomme.
    
    Ce fut Maurine qui la première détecta le ronron étrange d’un moteur dans le garage. Visiblement Jacques avait démarré sa voiture dans l’appentis où étaient remisés les deux véhicules du couple.
    
    — Il sort ou il rentre, non ?
    — Quoi ?
    — Tu n’entends pas sa voiture ? Le moteur tourne. Le garage… c’est ce petit bâtiment sur le côté de la maison ?
    — Ben oui… mais vu son état de fatigue quand je suis partie… il ne m’a pas semblé pouvoir sortir…
    — Vient Élyse… allons lui dire bonjour, au moins te voilà rassurée.
    — … Bizarre ça, la porte n’est pas relevée… il a mis le moteur en route dans le garage ?
    — Merde, tu as raison, vite…
    
    Elles se précipitaient toutes deux vers l’endroit d’où le son monotone du moulin se faisait entendre. Élyse entra par la porte latérale. On ne distinguait plus rien dans l’habitacle totalement envahi par une sorte de brouillard bleuâtre. Un véritable cri de désespoir déchirait alors l’espace confiné du bâtiment.
    
    — Nonnnn ! Jacques… Jacques…
    — Coupe le moteur, je vais ouvrir la porte… vite Élyse, arrête le moteur.
    
    Un grand silence après que le moteur s’était tu et que le vantail de la bâtisse fut ouvert… Un silence de mort. Élyse, tétanisée par la vue de son mari qui, assis sur le siège, semblait dormir simplement. Maurine sortait pour appeler les secours, il fallait bien que l’une des deux réagisse sainement. Le SAMU serait là d’ici quinze minutes, mais sans doute était-il déjà ...
    ... trop tard. Jacques ne respirait plus du tout. Élyse soudain fléchit sur ses genoux et un autre cri déchirant résonna dans cet endroit maudit.
    
    — Pourquoi… salaud ! Pourquoi tu m’as fait ça… ? Tu n’avais pas le droit… Jacques, dis-moi que ce n’est pas vrai… tu ne vas pas m’abandonner…
    
    Son amie se mit elle aussi à genoux près d’elle. Elle l’attira contre son épaule. Sa meilleure copine avait des soucis et ce geste ne prêtait pas à confusion. Il n’y avait aucune méprise. Le drame qui se jouait là les rapprochait encore un peu plus.
    
    — Viens… ne restons pas là ! Les secours arrivent.
    — Pourquoi ? Pourquoi… a-t-il fait ça ? On était bien tous les deux. Je lui en veux de m’avoir fait ça.
    — Tu sais parfois les gens font des trucs que personne ne peut comprendre… il avait peut-être des soucis ? Tu veux que je te prépare un café…
    — Jacques… Jacques… mon amour…
    — Voilà les pompiers… et la police… viens… allons les voir…
    — … Non ! Jacqu… es… Ne m’abandonne pas ! Pas toi… pas toi aussi.
    
    Tel un zombie, Élyse sortait de la remise. Soutenue par Maurine, elles s’approchaient de la policière en civil qui accompagnait une autre femme. Le médecin des pompiers se précipitait vers la voiture…
    
    — Bonjour ! Capitaine Solivers et Brigadière Dumain ! Vous pouvez nous expliquer…
    — Le mari de mon amie… dans la voiture… il a mis en route le moteur et…
    — Vous pouvez me donner le nom du monsieur ?
    — Ah ! Oui ! Clameur Jacques et voici sa femme… Nous pouvons aller nous asseoir dans la ...
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