Cet homme - Histoires de Sexe

Cet homme

... aucune gêne, tellement la danse m’a excitée, alors qu’ils m’insultent comme si je n’étais pas là, en parlant de moi à la troisième personne.
— Tu aimes le terme « prendre cher » ?
— J’adore.
— Dis m’en d’autres.
— « Se faire déchirer », « se faire casser le cul », hum… « se faire mettre sa race »…
— Tu commences à avoir honte là ?
— Oui, un peu.
— J’adore humilier les femmes.

Il me raconte alors une de ses aventures avec une femme dans un hôtel, comment il lui a tiré les cheveux, mise par terre, fait ramper « comme une merde ». Comment il s’est défoulé sur elle. Et comment elle a pleuré, longtemps, dans un grand soulagement. Elle l’a remercié après, sincèrement. Aussi étrange que ça puisse paraître, je trouve son histoire très touchante.

— Tu me fais penser à cet homme dans le filmSexe, Mensonges et Vidéos. Il dit toujours la vérité, même si c’est un peu pervers, et ça ne le rend que plus attirant.
— James Spader te fait fantasmer ?
— Oh oui…
— Je me demande bien qui ne te fait pas mouiller petite garce, je suis sûr que si je venais chez toi maintenant, tu te jetterais sur moi comme ces filles faciles qui cèdent au premier rendez-vous.

D’une voix fluette, je lui réponds qu’en effet, il se pourrait bien que je développe tous mes charmes pour qu’il accepte de me prendre à quatre pattes.

— Je ne saute pas les putes dans ton genre qui se ruent sur la braguette du premier venu.
— S’il vous plaît…

Le vouvoiement était arrivé le plus naturellement du monde ...

... et n’avait surpris ni lui, ni moi.

— J’aimerais que tu te fasses percer les seins.
— Hum… je ne sais pas !
— Pas tout de suite, hein. Mais quand tu te lanceras à fond dans ta soumission, tu n’y échapperas pas. C’est ta condition.
— Est-ce que…

Le rouge de mes pommettes, la moiteur de mes mains et mon air peu assuré devaient se ressentir jusqu’à son domicile.

— Est-ce que vous accepteriez de me prendre sous votre aile ?
— J’accepte, si tu rajoutes Monsieur à ta phrase.
— Est-ce que vous accepteriez… Monsieur, que je sois votre soumise ?
— Il faudrait qu’on se voie pour ça.

L’idée de lui parler en face me glace les sangs. Je ne sais plus quoi répondre.

— N’aie pas peur.
— Ça me fait bizarre.
— Je ne vais pas te manger.

Comme j’aimerais pourtant.

— Tu n’as aucune pression à avoir. On est juste deux adultes consentants qui aiment visiblement les mêmes pratiques.
— J’adore quand vous me parlez crûment, ça m’électrise.

Il rit.

— Parce que tu es une catin.
— J’ai un autre fantasme à vous raconter.
— Laisse-toi aller…
— Ce serait d’avoir un Maître, d’être épanouie avec lui, mais que, chaque mois environ, il m’emmène me faire… saillir par un autre homme, juste pour assouvir mes pulsions de petite chiennasse. Et que pendant qu’il se défoule sur moi, vous vous parliez comme si je n’étais pas là.
— Du genre « Tu sais que c’est elle qui m’a demandé d’aller se faire démonter par un inconnu ? Cette poufiasse se taperait tous les connards de la Terre ...