Cet homme
Datte: 06/08/2018,
Catégories:
fh,
telnet,
fsoumise,
hdomine,
strip,
vidéox,
photofilm,
pénétratio,
fsodo,
coprolalie,
sm,
gifle,
fouetfesse,
confession,
regrets,
fsoumisah,
Auteur: Ponderosa, Source: Revebebe
... compte de laisser mon amour-propre dans la bataille.
Un an plus tard.
Je relis ce texte pour la première fois. Je n’ai pas oublié Saad, je pense à lui très souvent d’ailleurs ; il m’a envoyé quelques sms et e-mails tout au long de l’année, et plus particulièrement le jour de mon/son anniversaire. Je n’ai jamais répondu. J’ai eu quelques aventures entre temps, dont une juste après mon retour de Paris. Je pleurais dès que j’atteignais l’orgasme, le pauvre type n’a dû rien comprendre. Heureusement qu’il était patient. J’ai arrêté les relations dominant/soumise, n’y prenant plus mon plaisir et surtout n’y retrouvant pas cette intensité que Saad m’avait fait connaître. Son dernier message date d’hier : « Tu m’appartiendras toujours un peu ». Ça peut sembler étrange mais même si les faits remontent à un an, j’ai toujours cette sensation d’être à lui. Parfois, il m’arrive d’entrer dans un magasin L’Occitane et de retrouver son odeur le temps d’une inspiration. Dieu, ce qu’il me manque…
À bas l’époque de9 semaines 1/2 et des histoires qui terminent aux urgences. De nos jours, si une rencontre bdsm tourne au vinaigre, on lance le safeword à nos copines et on bannit le type du site où on ...
... l’a rencontré. Et si c’est lui qui décide de nous rejeter, il ne reste plus qu’à oublier un peu plus chaque jour cette cicatrice imprimée comme une marque au fer rouge. La dépendance à un homme, à un Homme, est tellement belle, tellement profonde, que la chute est d’autant plus brutale. Elle nous laisse comme seule au monde, déboussolée à ne plus savoir qui l’on est vraiment, tourmentée par d’éternelles questions. Je ne regrette rien de cette expérience. Quelque part, elle m’a appris à me connaître et à savoir que pour un homme, je pouvais dépasser mes limites et abolir toutes ces barrières fixées inutilement. J’espère seulement rencontrer un jour la personne qui me les fera franchir de nouveau…
Je rêve souvent d’une étendue désertique au sol marécageux. Je le vois au loin, cours vers lui mais mes pieds s’enfoncent de plus en plus dans la boue. Lui aussi marche vers moi. Nous tendons nos bras et lorsqu’enfin je peux frôler ses doigts, il disparaît. Je regarde partout autour de moi, crie son nom, pars dans plusieurs directions. Mais jamais je ne le retrouve, jamais je n’entends à nouveau sa voix. Alors je pleure, et le marécage se transforme en océan, mêlant mes larmes à l’infinité bleue.