1. Aide à domicile (1)


    Datte: 05/11/2021, Catégories: fh, hplusag, campagne, amour, Oral pénétratio, fsodo, portrait, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... pas froid aux yeux, tu pourrais travailler chez moi. Je dis ça parce que c’est un peu le bordel… beaucoup même. À dix euros de l’heure que je ne te donne pas, en quarante heures ta dette est effacée, genre dix semaines à quatre heures.
    — C’est une super idée ! Je commence quand ?
    — Quand tu veux. Cet après-midi si tu veux. Prends ta voiture et suis-moi.
    — Mon blouson, mes baskets et j’arrive…
    
    Au bout d’une petite route improbable, le corps de ferme se dressait fièrement sur un tertre dominant une plaine vaste, parsemée de bosquets. Elle tomba en arrêt. Dans le creux, un étang calme reflétait un vaste champ de fleurs multicolores.
    
    — Comme c’est beau ! Qu’est-ce que c’est ?
    — Des lupins. On peut en faire des bouquets, mais les graines me fournissent de la protéine végétale, de la bonne nourriture pour les vaches l’hiver. Ça et puis la luzerne, c’est aussi bien que les farines de poissons ou de carcasses.
    — C’est pour ça qu’elles sont si belles, vos vaches ?
    — Non, ça, c’est dû à la race. Ce sont des Parthenaises, avec une belle robe marron glacé et maquillées comme les danseuses du Lido ! Regarde-moi ça, viens-là, toi… et pas farouches avec ça, très calmes. Regarde ces muscles ; que de la viande d’exception, persillée à souhait. Je t’en ferai goûter, c’est extraordinaire. Les chefs se l’arrachent à prix d’or. Avant, je vendais mes Charolaises à quatre euros le kilo, maintenant je vends mes Parthenaises bio à seize euros ! Quatre fois plus cher, trois fois moins de ...
    ... bêtes et trois fois moins de boulot. C’est le Pérou ! Et en plus, je vends les peaux qui sont très appréciées. C’est pour ça que je n’ai plus aucun barbelé, pour ne pas qu’elles se blessent. Ils en font des sièges de bagnoles de luxe.
    — Ben, dites donc, ça marche bien alors ?
    — Ce serait parfait si l’état me donnait les subventions promises. Ils me doivent quatre-vingt-dix mille euros depuis trois ans.
    
    Concernant les bâtiments, ce n’était pas tout à fait le même rêve, mais bien le « bordel » annoncé. Construits en U autour d’une grande cour rectangulaire, ils avaient dû avoir bel aspect il y a près d’un siècle. Mais depuis, l’usure du temps et les mauvaises habitudes successives avaient fait leur œuvre. Un coin de la cour ressemblait à une décharge, vieux socs, roues de charrettes et diverses ferrailles. Le reste était la proie des herbes folles et de quelques ronces où quelques poules égarées cherchaient pitance. Fenêtres et volets avaient l’urgent besoin d’un coup de peinture, quant à la façade, quelques fuites de chenaux avaient taché le crépi, cloqué par endroit.
    
    — Quel dommage, ne put s’empêcher de s’exclamer Mélanie !
    — Quoi ? Ça ne te plaît pas ?
    — Si, mais… ça pourrait être tellement mieux avec quelques travaux…
    — Ouais, ben ça, ce sera quand on m’aura payé ce qu’on me doit. Pour l’instant, il faudra se contenter de ça.
    — Tout de même, Gus, un coup de fil à un ferrailleur et un coup de débroussailleuse, ça aurait une autre allure, non ?
    — Peut-être… Mais ...
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