Aide à domicile (1)
Datte: 05/11/2021,
Catégories:
fh,
hplusag,
campagne,
amour,
Oral
pénétratio,
fsodo,
portrait,
rencontre,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... trop fréquentés avec sa première femme. Pourtant Mélanie remarqua bien sa mine de papier mâché, son peu d’appétit et son peu d’entrain. Elle ne l’agaça pas avec la médecine, mais insista lourdement pour qu’il se fasse aider. Là encore, un pas qu’il n’était pas prêt à franchir. Fine mouche, elle joua sur le voyage de noces, juste un week-end à la mer, elle qui ne l’avait jamais vue, lui non plus. Elle contacta le service de remplacement de la chambre d’agriculture, mais ils manquaient de personnel. Impossible avant des mois. C’est tout à fait par hasard, sur le marché où elle vendait toujours quelques produits, qu’un stand attira son attention. C’était celui d’un CFA, Centre de Formation d’Apprentis, qui faisait sa publicité, cherchant à recruter à la fois des apprentis et des maîtres d’apprentissage. Elle discuta, prit des imprimés et rentra en parler à son époux.
— Je ne veux pas voir quelqu’un faire n’importe quoi sur mon exploitation. J’ai eu assez de mal à l’amener à ce niveau de qualité. Et puis en pur bio, avec des races particulières, ça ne peut pas intéresser un apprenti. En plus, ça coûte, il faut le payer.
— C’est vrai, Gus. Mais on peut se le permettre, le problème n’est pas là. À mon avis, un apprenti c’est mieux qu’un remplaçant, puisque c’est toi qui le formes. Il ne fera pas n’importe quoi, que ce que tu lui diras.
— Oui, mais non, je ne vais pas laisser l’exploitation dans les mains d’un gamin de seize ans.
— Je serais d’accord avec toi, seize ans ...
... c’est trop jeune, et puis ce sont des CAP débutants, des gosses qui ne savent pas faire grand-chose. Mais regarde, il y a des BTS, des jeunes qui ont déjà un Bac professionnel et qui continuent leurs études. Ils ont plutôt vingt ou vingt et un ans et une bonne connaissance des animaux. Tu pourrais le former à prendre en charge toute cette partie-là : les vaches, les cochons et la basse-cour. Ce serait varié pour lui et soulageant pour toi.
— C’est vraiment risqué, ce que tu me demandes. Les bêtes, c’est notre fonds de commerce. Si jamais il y a un pépin…
— C’est vrai, mais c’est aussi ce qui nous coince ici, même pour un week-end.
— Et s’il vient de perpète, il faudra le loger, on sera plus libre chez nous.
— J’y ai pensé. Il suffirait d’aménager un appartement convenable dans l’autre ferme, celle que tu viens d’acheter.
— Allez ! Encore des dépenses !
— Gus, ne sois pas pingre. On est associés, maintenant, j’ai aussi mon mot à dire. Et je dis qu’on peut se le permettre et qu’en plus ce sera une dépense à déduire des impôts, logement pour un apprenti.
— Ouais, bon, tu auras toujours raison. Mais je ne suis pas près de le laisser seul ici, même pour deux jours. Et puis il faudra trouver l’oiseau rare, un garçon sérieux.
— Tu as raison, prends le temps de le connaître et de bien le former. Laisse la confiance s’installer, sinon on en changera. La dame du CFA m’a dit qu’il y avait justement un jeune du bourg qui cherchait une place en production animale, le fils du ...