1. Aide à domicile (1)


    Datte: 05/11/2021, Catégories: fh, hplusag, campagne, amour, Oral pénétratio, fsodo, portrait, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... subventions pas versées, mais je les rembourse sans problème et je travaille moins… Enfin, c’est pas pareil. Je m’occupe bien moins des vaches, je travaille moins la terre, mais je fais beaucoup plus de choses : du vin, du pain, des fromages, du beurre, des légumes en pagaille, des conserves… Tiens, je ne t’ai pas montré mon laboratoire.
    — Ton « laboratoire » ? C’est quoi ?
    — J’appelle ça comme ça. C’est là que je fabrique tout, à côté, dans le bâtiment d’origine, le premier qui avait été construit bien avant celui-ci. J’y ai installé tout mon bazar pour le pain, le lait, les conserves, les pâtés.
    — Ce doit être un sacré bazar, j’imagine. Encore du boulot pour moi.
    — Détrompe-toi, là, je n’ai pas intérêt à déconner. C’est nickel et c’est contrôlé tous les ans. T’imagines si quelqu’un s’intoxiquait avec mes produits ? Je serais foutu !
    
    Elle enfila sa petite robe et lui sa salopette et ils allèrent dans le bâtiment voisin, plus bas, plus vieux, couvert de tuiles plates moussues et non pas d’ardoises comme l’autre. Sur le linteau de l’entrée, 1654 gravé dans la pierre. Mais passée la lourde porte de bois aux gonds de fer forgé, c’est un autre monde. D’abord un sas, servant à se changer et enfiler des vêtements de protection, combinaison, charlotte et chaussons jetables. À droite, « le fournil » ainsi nommé par Gus, car il y fait le pain chaque semaine, là aussi où il fait ses pâtés, ses conserves et où il prépare ses volailles. Dans l’ancienne cheminée, la porte en fonte ...
    ... d’un four à pain, au sol un brûleur avec un gros autoclave pour les conserves. Et puis partout les matériels nécessaires, couteaux, hachoir, billot… C’est un peu noirci par la fumée, mais c’est propre et bien rangé. C’est pour aller de l’autre côté qu’il faut enfiler des combinaisons, exclusivement masculines, ce qui oblige Mélanie à quitter sa robe au grand bonheur de Gus. La laiterie est impressionnante, toute carrelée de blanc du sol au plafond et éclairée de puissants néons. Il y a là tout ce qu’il faut pour la confection du beurre et des fromages. Ça sent fort le caillé, ce n’est pas immense, mais parfait pour travailler seul. Au fond, une chambre froide et une porte donnant sur un petit escalier de pierre descendant à une cave d’affinage.
    
    — J’avais la cave, l’espace, le lait, j’ai monté ça pour faire un complément de revenus. Mais tout seul, le cœur n’y était plus… Je manque surtout de temps pour tout faire, et j’ai tendance à me disperser : un jour le pain, un jour les fromages et le beurre, et puis tout le reste, les champs, les vaches, le jardin, les volailles… à la saison, le vin, les champignons, le bois pour se chauffer, les châtaignes, les noix. De la folie ! Et en plus, des fois on me demande du poisson !
    — Du poisson ?
    — Ben tiens, l’étang est rempli de carpes, de sandres, de truites, de gardons, de brèmes, et même des écrevisses, mais chut ! Ça, il ne faut pas le dire, je les garde pour moi.
    — Ah c’est bien, moi j’adore le poisson.
    — Eh bien, je vais te ...
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