Les vieilles dames - Histoires de Sexe

Les vieilles dames

... demande :

— Hypoline, y aura-t-il plusieurs tailles ? En vieillissant, on s’épaissit.
— Oui, Angela. Voulez-vous nous servir de modèle pour la taille ?
— Pour les mesures, oui, pas pour défiler, je serais ridicule à côté de notre belle Caroline.

Me voilà leur propriété. Au fil du temps, j’allais découvrir qu’elles portaient telle ou telle parure en s’identifiant à moi.

À l’assistance, Hypoline propose :

— Que dites-vous de baptiser ce modèle, Caroline, en honneur de celle qui l’a porté la première et Angela pour le modèle n° 2 ?

C’est l’unanimité.

Pendant le verre de l’amitié, je pose une question :

— Est-ce un bustier, un corset, une guêpière, un carcan, une parure ou je ne sais quoi ?

Cent pour cent votent pour parure.

Une invitée me demande si le plug vaginal risque de s’échapper.

— Cela ne m’est jamais arrivé. Mettez-le en toute liberté chez vous pendant le ménage pour vous donner confiance puis lancez-vous dans le monde, lui souris-je.
— Et le pendentif ? interroge une autre.
— Enlevez-le, mettez-le selon votre humeur.

Elles veulent savoir quand le modèle sera disponible. Hypoline promet qu’elles seront averties.

Ma chevelure et mes lèvres violettes n’excitent pas que Valérie, Suzy me ferait bien ma fête, me dit-elle à l’oreille. Tante Sophie fait remarquer en désignant un poster :

— C’est super, de relancer l’infirmière. Diane, avez-vous de vraies mini blouses ras-la-touffe ?
— La panoplie en est équipée sinon d’ici une ...

... huitaine, je vais en recevoir pour le détail.
— Tu nous en gardes deux, commande Maman.

Elle l’a fait exprès pour que j’entende !

Il me semble que Firmin, le chauffeur stylé, l’antique limousine anglaise et l’élégante Hypoline de Sintange ont le même âge. Un court instant, je suis l’héritière un peu bécasse dans l’insouciance, toujours gaie et rougissante sous le compliment. Ce trio va donc me balader de ville en ville, de boutique en boutique pour la présentation de la collection. Voyager en limousine, il n’y a que dans les romans, les films qu’on voit ça. Quand je reprends ma voiture, j’ai l’impression d’être dans une brouette. Je me rappelle, ado, on faisait des courses où les filles étaient dans la caisse, les garçons aux brancards. Je vous dis pas… Nous ne cachions même pas nos culottes, noyions nos émois dans des rires gloussants qui devaient énerver les garçons.

Le vendredi aprèm, parfois le samedi, sera réservé pour dans une boutique faire la promo, garder un lien avec la clientèle.

Il y a déjà du monde dans celle de Lili, la patronne. Hypoline fait les présentations. Lili me compare au poster :

— Vous êtes parfaite en vrai. Mieux que la photo, plus sensuelle, me complimente-t-elle, applaudie par les présentes.

Hypoline nous briefe :

— Lili, montre à Caro où se changer, pendant ce temps-là, je discuterai avec tes belles clientes.

Le rituel se met en place pour toutes les présentations de la saison. Perruque et lèvres violettes. Le changement de ...