Les vieilles dames - Histoires de Sexe

Les vieilles dames

... valeurs, on reste au bord du chemin. Alban a décroché un bon boulot, moi, aussi sans m’y attendre et Luc a déjà deux propositions d’embauche. Je reconnais que le coup de ta maison, tu sauras un jour ou l’autre le pourquoi du comment.
— La vie en commun me fait un peu peur.
— Tu stresses pour rien. Une sacrée bonne idée que des chambres séparées. Tu sais quoi, quand Alban aura déménagé, Luc prendra sa place. Ce sera à mon tour de tester. Tu veux un coup de main ce week-end ?
— Non, y a toute la famille pour le plus gros. Viens dans la semaine, on parlera déco.
— Pas de souci, ma chérie, se love-t-elle. Si on parlait d’autre chose maintenant…

Le ton avec lequel Edwige a dit « ma chérie » me fait fondre. Je l’ai fait fondre, c’est trop de fondre ensemble…

Vendredi matin, nous arrivons chez le fabricant de la parure élastique. Me voilà à poil avec la parure, deux hommes et une femme étudient l’élastique, le positionnement des cordes, la manière d’attacher, je subis un contrôle technique.

— Nous allons prendre vos mesures pour vous modéliser sur ordinateur. Posez la parure.

Eux, me posent des capteurs reliés à la machine. J’en étais restée au mètre de couturière.

— Vous mesurez la longueur de ma fente aussi, dis-je en rigolant.

Ils l’ont fait ! Et deux plugs capteurs d’écartement !

Sur l’écran, j’apparais sous forme de points lumineux. Des calculs défilent à toute vitesse. Les résultats tombent.

— Pour la lingerie, vous êtes dans le standard. L’ordi ...

... dit que vous êtes bien proportionnée entre le tronc et les membres. Bref, vous, une belle femme, rajoute le technicien.
— Hypoline, nous allons réaliser plusieurs modèles de soutiens-gorges et de strings. Je vous tiens au courant.

Le soir, promo, je ne raconte pas, c’est dû copié/collé. L’idée que je veux soumettre à Hypoline est de plus en plus valable, vu l’enthousiasme de la clientèle et peut attendre. Faut que je la mijote pour la présenter valable. Pour l’instant, je suis tellement excitée par le week-end qui m’attend que je dors par étape de cauchemar, que j’essaie de soulever les buffets et qu’ils rigolent de me voir impuissante à les bouger.

Même les parents ne tiennent plus en place. Maman prépare des thermos de café.

Bref, à 7 heures, tout le monde est là, devant les meubles que Maurice le fermier sort avec son tracteur muni de fourches.

— À ce soir pour les mettre en place, dit-il. Vers 19 h, ça vous va ?
— On préparera l’apéro !

Maman, tante Sophie, Pa et Alban s’occupent du lavage des meubles.

— Même les bois de lit sont lourds le diable.

Tonton David me présente la peinture que j’ai voulue.

— C’est du billard ton chantier, dit-il. C’est déjà prépeint en blanc, y a plus qu’à ouvrir le pot et de l’huile de coude.
— Et enlever les toiles d’araignées !

J’apprends à manier le rouleau pour croiser les couches et la fonction des différents pinceaux.

Les meubles séchés, la cire. Maman et Sophie excellent. C’est étonnant qu’à partir d’un ...