La Rencontre - Histoires de Sexe

La Rencontre

... vraiment sympa. Il ne savait pas que tu étais la patronne du chantier, il s’est longuement excusé de t’avoir pris pour une pute et il a juré sur l’honneur qu’il n’en parlerait à personne. Figure-toi qu’il nous invite chez lui… Il aurait une maison en pleine jungle, avec tout le Confort et des ruines mayas pas loin. Ce serait une bonne idée, tu ne crois pas ? De toute façon, on n’a encore rien réservé, on est libre comme l’air… Comme notre couple… Libre… Libertin.

Je m’affole. Se retrouver coincée entre eux avec sur la tête le risque que mon mari apprenne que je n’ai pas rencontré Alejandro une, mais deux fois.

— Tu n’y penses pas. Et c’est quoi ce jeu de mots pourri ? On est libertin nous ? Depuis quand ?

La colère me rend maladroite. Je ne comprends pas sa soudaine admiration pour son homonyme, et du coup il me mouche d’une réplique.

— Pas libertin, je te l’accorde, mais un peu libre, non ? Ce n’est pas de la liberté si Madame a l’autorisation de son mari pour faire des galipettes avec un autre que lui ?

J’ai déconné. Il me rappelle à l’ordre. Il a raison. Mais me retrouver…

— Excuse-moi. Mais tu imagines la situation ? Pour moi ? Pour toi ? On serait chez lui. Imagine qu’il te prenne au mot ? Tu lui as dit qu’on était un couple libre… Mais sa femme ? Tu as vu son alliance ?
— Tu as raison, je m’emballe trop vite. Ce serait trop étrange. Rien que de t’entendre l’appeler dans ton sommeil alors qu’il ne sera pas loin… Brrr, ça me fait froid dans le ...

... dos.

Heureusement, on vient nous aborder et je n’ai pas à m’excuser à nouveau pour ce putain de rêve qui revient régulièrement.

On est de retour chez nos hôtes. Le sujet semble clos, Alex n’en a pas reparlé. Il est juste prévu une soirée au calme après cette tension à la fois professionnelle et familiale.

Il s’est douché le premier. Lorsque je reviens dans la chambre, il tient une cravate dans la main.

— Ce soir, c’est relax. Chéri, tu n’as pas besoin de cravate, les vacances ont commencé à partir du moment où l’on a quitté la réception.
— Je sais. Mais c’est pour autre chose.
— Que veux-tu faire avec ça ?
— Tu vas voir.

Il la met autour de son cou, fait le nœud, puis le détend et, sans le défaire complètement, la retire. Il avance vers moi.

— Tiens, donne-moi ton bras… Sans le peignoir…

Intriguée, je m’exécute. C’est lorsqu’il passe derrière moi, attrape mon bras, puis l’autre, que je sens la cravate passer les mains, se tendre au niveau des poignets, que je comprends tout.

— Chéri, qu’est-ce que tu fais ? Aïe ! Tu me fais mal. Tu serres trop.
— C’est bien la règle du jeu non ?
— Je… Mais pourquoi ?
— Je me disais qu’ici on serait plus dans l’ambiance… Que cela marcherait mieux qu’à Paris et que les confidences d’Alejandro me rendraient plus efficace, du moins meilleur que chez nous.
— Ce n’était pas ta faute. Ce n’est pas notre truc, c’est tout !
— Mais avec lui, c’était bien. Tu me l’as assez dit.
— Chéri… Alex…
— Tais-toi, laisse-moi faire.

Il ...