La Rencontre - Histoires de Sexe

La Rencontre

... saura rien. Tu ne peux nier qu’il a su y faire avec toi. Il pourra m’apprendre, me conseiller.
— Mais je ne veux pas.
— Chérie, je ne pense pas que tu puisses me refuser quoi que ce soit. Pour une longue période, j’estime que tes oublis me donnent le droit de décider pour deux.

Un silence. Je réfléchis. J’ai trouvé une raison pour le faire changer d’avis.

— Tu vois cela comme une formation, un apprentissage… Mais un apprentissage n’est pas fait que de cours théoriques. Il y a une grande part de pratique. Tu ne crois pas ?
— Oui, et alors ?
— Et si pour la pratique il demandait ma participation ?
— C’est-à-dire.
— Un peu comme un modèle pour s’exercer ?
— Tu veux dire… À moins qu’il n’ait d’autres modèles sous la main. Tu n’oserais tout de même pas me faire une crise de jalousie après ce que tu as fait.
— Non, je n’en aurais pas le droit, j’en suis consciente. Mais il faut se méfier de lui. J’ai appris que dès la première fois il savait que j’étais la responsable du chantier.
— Rien de surprenant, dans ce milieu, en plus dans ce pays un tantinet macho, une femme, une Française en plus comme patronne ne passe pas inaperçu et je fais confiance aux réseaux sociaux du coin pour te montrer en photo.
— Je n’y avais pas pensé.

Je vais ajouter que ce n’est pas le plus grave et qu’il a ...

... en sa possession des vidéos de nos rencontres, mais je le garde pour moi. Je ne veux pas inquiéter mon mari.

— Mais, j’insiste, s’il veut te montrer avec moi… sur moi… et il pourrait vouloir vraiment te montrer… Tu vois ce que je veux dire… Un peu comme sur la vidéo…

C’est un argument massue. Un long silence :

— C’est vrai que je lui ai dit que nous étions libertins pour ne pas passer pour le mari cocu, donc, pour lui, ce serait naturel qu’il… que vous… Refuser serait…
— Tu vois. Ce n’est pas possible. On trouvera bien une solution… En France, il existe probablement… J’ai vu des sites de formation où ils précisent qu’il n’y a pas de rapports entre Maîtres et Soumises.

Silence.

— Non. J’ai pris ma décision. On verra bien.
— Mais s’il l'exige.
— Alors on verra.
— Chéri, tu te rends compte du risque…
— Risque pour moi ou pour toi ? Après tout, tu as déjà goûté à ces pratiques avec lui, et manifestement tu n’as pas eu à t’en plaindre.
— Oui, mais toi, tu pourrais supporter ?
— Tu as bien vu, j’ai bandé de vos exploits. Tu as fait de moi un mari candauliste. Jamais je ne l’aurais imaginé, alors, un peu plus ou un peu moins.

Je vais dire que ce ne serait pas « un peu plus », mais probablement « beaucoup plus », mais je me tais.

Une femme doit obéir à son mari…

À suivre…