Quadrifoglio - Histoires de Sexe

Quadrifoglio

... tige, en l’occurrence la sienne ! Sacré papa ! Aujourd’hui, l’une des feuilles est partie, emportée par le vent ou la fatalité, ayons une pensée pour elle, Claudia, nous t’aimerons toujours.
— …
— Merci. Merci à toi de nous avoir laissé ton époux, un homme exceptionnel. Oui, toi, Marco. Et nous voici maintenant comme un « trifoglio », un trèfle normal à trois feuilles, attachées à une même « tige », la tienne Marco. Nous sommes toutes trois folles de toi, et nos vies loin de toi nous paraissent bien ternes. Même si nous ne manquons de rien d’un point de vue matériel, nous sommes toutes trois prêtes à les abandonner.
— J’ai déjà entamé une procédure de divorce, précisa Regina.
— Je sais et je vais certainement faire de même.
— Ah bon ? Mais vous ne m’avez pas prévenue, protesta Leila.
— C’est pour cela que nous sommes ici, en conseil de famille. Pour se dire les choses, entre nous quatre et entre quatre murs, cartes sur table.
— OK, OK…
— Pour ma part, partager mon homme avec mes sœurs ne me pose pas un véritable problème. Je préfère de loin cela à avoir la rage au ventre chaque matin quand mon mari part au boulot, et chaque soir quand il ne rentre pas. Les parties fines chez Berlusconi, j’en ai soupé !
— Pareil pour moi et les infirmières de la clinique, recrutées sur leur profil physique, admit Regina.
— Ben oui, et moi, avec la commerciale qui m’a remplacée, pétasse blonde décolorée…
— Bien. Peut-être qu’avec trois femmes qui s’entendent bien, cet homme-là on ...

... pourra le garder. Qu’en dites-vous ?
— Ça, c’est bon plan, je suis d’accord, s’exclama Leila.
— Je n’avais pas envisagé les choses comme ça, avoua Gina, mais après tout… pourquoi pas ?
— Et toi, Marco ?
— Oh moi, j’ai vécu seul longtemps avant de connaître Claudia. Elle m’a révélé, a transcendé ma sexualité. Que les choses soient claires, vous avez toutes les trois beaucoup de charme et être votre amant a été pour moi comme un don, une volonté posthume de mon amour, Claudia. J’ai pris énormément de plaisir avec chacune d’entre vous. Mais c’est à Regina que j’ai proposé de rester vivre ici, parce que c’est elle qui me rappelle le plus Claudia. Ceci étant dit, je ne rejette personne et cette perspective de « ménage à quatre » me convient parfaitement et me donne même une fantastique érection.
— Bien, on verra cela plus tard, chaque chose en son temps, continua Francesca. Sur le principe, tout le monde est d’accord, et c’est déjà un bon point. Ensuite, viennent les choses qui fâchent. Sur le plan matériel, et vous me dites si je me trompe, nous avons toutes trois épousé des hommes jeunes, pas encore riches ou puissants, sous un régime de partage égalitaire. C’est vrai ?
— Oui.
— Oui, oui…
— Donc, en divorçant d’avec ces hommes devenus riches, nous devrions peu ou prou recevoir au moins la moitié de leurs fortunes, de jolis pactoles. Il y a fort à parier que, même si c’est nous qui demandons le divorce, leurs comportements doivent faire pencher la balance en notre faveur. ...