Quadrifoglio - Histoires de Sexe

Quadrifoglio

... vitres opaques de saleté donnant sur le jardin laissaient maintenant passer la vue et la lumière. Tous les ustensiles étaient propres, récurés, étincelants. Marco la félicita chaleureusement.

— Est-ce que je peux te demander quelque chose, demanda-t-elle timidement ?
— Bien sûr.
— Alors voilà, commença-t-elle avec un grand soupir de soulagement. L’organisation n’est pas rationnelle, tout est mélangé. Ce serait bien plus pratique s’il y avait là la conserverie, les bocaux vides sur ces étagères, le stérilisateur et le brûleur au sol, plus facile à manipuler, la table de travail à côté. Tiens, au passage, la bouteille de gaz est presque vide.
— J’en ai une pleine dehors pour ne pas tomber en panne, et il y en a chez l’épicier.
— Bien. Et par là, la confiturerie, avec les pots sur les étagères, les bassines de cuivre, tout le matériel, la table d’épluchage avec la poubelle en dessous, le réchaud, les cuillères, les louches suspendues. Tu vois ? Et au fond, où c’est le plus frais, dans l’ancienne remise à charbon, uniquement les produits réalisés, classés par années et par produits. Tu comprends ?
— Bien sûr que je comprends. Et c’est plutôt une bonne idée, très bonne même.
— Merci. Il n’y a que ça, je ne sais pas quoi en faire. C’est énorme, ça tient de la place et ça a l’air tout gras.
— Ça, c’est le pressoir pour faire l’huile d’olive. Il serait peut-être mieux dans la cave en dessous, mais ce sera difficile de le descendre, il est très lourd et je ne voudrais pas ...

... le casser. Une vis en bois comme ça, c’est introuvable. Surtout, tu ne le lessives pas pour le dégraisser, il coincerait.
— Mouais… Honnêtement, il serait mieux dans un musée. J’en ai vu de plus modernes quand j’allais faire mes tournées, et bien plus efficaces, avec des pressions considérables presque sans effort.
— Je sais que ça existe, mais pour notre consommation courante, celui-ci suffit largement. Je fais environ trente ou quarante bouteilles par an.
— Bon, alors on va le déplacer jusque dans ce coin, là.
— Eh non, parce qu’il faut pouvoir tourner autour. On actionne la vis avec ces barres de bois, comme autrefois les palans. Donc il reste là.
— Bien Marco.

Aussitôt, elle se mit à l’ouvrage. Il la regarda faire sans intervenir. Cette petite bonne femme développait une puissance incroyable. Avec ses segments courts et ses muscles épais, elle soulevait des charges qui auraient fait reculer bien des hommes. Dans ses efforts, ses muscles saillaient, cuisses, fesses, mollets, bras. Il alla chercher un cahier à dessin et la croqua en plein effort et la trouva magnifique, impressionnante et très bandante. Quand elle eut terminé, elle donna encore un coup de chiffon général et s’essuya le front d’un revers de poignet.

— Et voilà ! C’est pas mal, non ?
— C’est parfait, et ça mérite une récompense.

Il la souleva dans ses bras et la posa sur une barrique à bonne hauteur, à plat ventre, et cul offert ; et il la pilonna avec volupté. Elle gicla à deux reprises, il se ...