1. Quadrifoglio


    Datte: 11/10/2021, Catégories: fh, fffh, couple, grossexe, grosseins, groscul, campagne, fsoumise, noculotte, ffontaine, entreseins, Oral fdanus, fsodo, délire, enfamille, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... nature et des saisons lui conféraient un certain respect. Et puis vivant seule dans cette grande baraque sinistre, on lui pardonnait volontiers son comportement atypique. Régulièrement, elle était invitée à l’église pour joindre les trilles de sa flûte aux grondements de l’orgue.
    
    Gambadant quotidiennement par monts et par vaux, elle croisait souvent le maître d’école et sa classe, se déplaçant pour des « leçons de choses », comme disaient les vieux. Marco était calabrais également, le regard sombre, les joues ombrées d’une barbe épaisse même fraîchement rasée. Elle accompagnait parfois le petit groupe, une quinzaine d’enfants de tous âges, et elle n’avait pas son pareil pour les fasciner par ses histoires, toutes vraies, sur le comportement des animaux ou des plantes. Il l’invita dans sa classe à plusieurs reprises pour qu’elle joue de la flûte en classe, pour qu’elle leur apprenne à dessiner ou partage ses connaissances de la nature locale. Il fit même une démarche auprès du maire pour que les interventions, de plus en plus nombreuses, de la jeune femme fussent rémunérées, arguant qu’elle n’avait pas d’emploi, peu de ressources, mais qu’elle apportait plein de connaissances aux enfants. Le conseil municipal, en l’absence de SMIC en Italie, décida de lui octroyer quinze euros par semaine de classe au titre de dédommagement. Pour Claudia, c’était une fortune, et du coup elle passa encore plus de temps, les après-midi uniquement, avec les enfants et leur maître.
    
    Marco ...
    ... vivait chichement lui aussi. D’abord, qui aurait accepté de venir s’enterrer dans ce patelin, sinon un pauvre calabrais de souche ? Ensuite, le salaire des instits n’est pas très élevé en Italie. Alors il se débrouillait comme il pouvait, déjeunant à la cantine avec quelques élèves pour une somme modique et dînant d’un bout de pain, de fromage et de quelques fruits. Une vieille femme venait chaque semaine faire son ménage, c’était son seul luxe. Enseignant sérieux, il passait ses soirées à préparer ses cours soigneusement, corriger les cahiers des uns, faire les modèles d’écriture pour les autres, et ses douze semaines de vacances, il les passait dans sa famille de paysans à travailler aux champs.
    
    L’intrusion de Claudia dans son paysage professionnel le bouleversa un peu. Plus le temps passait, plus il aimait sa voix, ses gestes, sa musique, son coup de crayon… Puis ce fut sa silhouette, son sourire, ses cheveux, son petit nez mutin. Le jeune homme, grand et athlétique, se prit d’avoir envie de protéger cette petite femme semblable à un oisillon tombé du nid. Il tenta de se raisonner, se disant que, toutes les filles quittant le village dès que possible, il ne restait plus qu’elle à qui porter intérêt. Mais plus le temps passait, plus le minois le charmait, plus la silhouette, devinée sous les sacs de coton qu’elle bricolait elle-même et appelait robes, lui semblait gracieuse et plus sa conversation éveillait d’échos en lui. Timide sous son aspect renfermé et machiste, il se ...
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