La robe à boutons - Histoires de Sexe

La robe à boutons

... sais, j’aurais bien aimé voir cela.
— Je n’ai pas osé.

Un long silence.

Il s’est assis par terre, en face de moi, sa main posée sur ma cuisse. Je frémis.

— J’ai une surprise pour toi.
— Une surprise ?
— Oui. J’ai invité Lionel à passer. Il devrait être là dans moins de trente minutes.
— À cette heure ?
— Oui. Je me suis dit qu’il méritait une récompense pour sa patience envers nous.
— Une récompense ?
— Écoute, mon Amour. Je voudrais que tu le reçoives comme une maîtresse reçoit son amant.
— Quoi ?
— Oui, je trouve que ce serait un dénouement parfait pour cette semaine particulière.
— Tu me demandes de coucher avec lui ?
— Je dirais plutôt faire connaissance, intimement… Je resterai pour regarder. Rassure-toi discrètement. Au début, je pourrais même vous laisser seuls pour vous mettre à l’aise.
— Mais, Marc !
— Beaucoup de couples pratiquent cela. Chacun y trouve son compte. En plus, je sais qu’il te plaît.
— Me plaire, oui, mais pas au point de… Tu es sérieux ?
— Tout à fait. J’ai bien réfléchi. C’est la conclusion logique de ce que j’ai découvert de ma libido cette semaine. Hier, encore plus, alors que je te voyais branler cet homme. Si je ne m’étais pas retenu, je vous aurais demandé de « consommer ».
— Mais lui ? Il sait pourquoi tu l’as invité à passer chez nous ?
— Bien entendu. Il est évidemment d’accord. Il m’a même montré qu’il vient de se faire contrôler il y a quelques jours. Vous n’aurez pas besoin d’utiliser des capotes. Tu lui inspires ...

... un vrai désir. Reconnais qu’il est un amant parfait. Demain, nous serons loin. Et ne me dis pas qu’il ne te plaît pas.
— Oh. Le problème n’est pas là.
— Alors il n’y a aucun problème. Essaye. Je te demande juste d’essayer. Tu le reçois et si tu n’es pas conquise alors tu lui dis de partir.
— Il saura que tu regardes ?
— Oui, c’est le deal.
— Marc, vraiment tu veux que je fasse ça. ?
— Oui, Chérie. Toi comme moi devrions y trouver du plaisir.
— Mais si j’accepte, tu vas peut-être me le reprocher après. Imagine que ce Lionel arrive à me faire…
— Jouir. Alors je serai comblé…

J’ai mis, sur sa demande, ma robe à boutons, mais rien dessous. Pendant ce temps Marc, qui voulait que cela se passe dans le salon pour avoir assez d’espace, a baissé les volets des baies vitrées, et a réglé l’éclairage pour se garder un coin sombre, où il resterait tapi comme un voyeur.

Je n’en mène pas large alors que l’on sonne à la porte d’entrée. Marc m’embrasse et :

— Plus tu auras de plaisir, plus je serai heureux. Ne l’oublie pas ou plus exactement oublie ma présence. Ton amant sonne à la porte. Tu l’attends et tu es impatiente. Impatiente et excitée… Tu pars demain… C’est la dernière fois que vous vous voyez…
— Mais je fais quoi ? J’ai perdu l’habitude.
— Lui saura. Laisse-toi guider. Je lui ai dit que tu aimais bien qu’on te dirige.
— Mais c’est quoi diriger ?
— Chérie, va, ne le fait pas attendre.

Il a une bouteille et deux verres à la main.

— Bonsoir.
— Bonsoir…
— Je ...