1. Ça se précise


    Datte: 05/10/2021, Catégories: f, ff, Collègues / Travail intermast, Oral policier, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... merdé. Le secours arriva de Robin qui lui aussi avait intercepté l’interrogation dans les yeux de son supérieur.
    
    — Électre a raison, même à trois, on ne comprenait plus rien. C’était pas la peine de continuer.
    — Parce que vous étiez avec eux, lieutenant ?
    — Oui, j’avais oublié…
    — N’essayez pas de me couvrir, Élo. Je n’ai pas voulu vous déranger, capitaine, mais quand on a trouvé le journal, on, a décidé d’appeler Élodie.
    — Si vous avez partouzé tous les trois, c’est votre affaire. Qu’avez-vous trouvé ?
    — La confirmation de ce que vous supposiez, mon capitaine, pipota Élodie. Le cambriolage n’était qu’un leurre pour masquer une arnaque montée par le marquis et Nobert. Ils ont détourné de l’argent qu’un ministre rhodésien voulait mettre à gauche. Mais ça ne s’est pas passé comme le marquis voulait et il a fait porter le chapeau à sa maîtresse, la forçant à disparaître.
    — Quel gentleman ! Je reste persuadé que le marquis a trucidé sa maîtresse. Si elle se livrait au chantage pour vivre, elle a dû vouloir sa part et devant les refus de son amant, elle a dû menacer de le dénoncer. Il a pété un câble, lui a explosé la tête, fin de l’histoire. Nous allons enquêter à Mérissard, mais d’abord nous avons un pyromane en liberté… Électre, Robin avec moi. Élodie, vous vous remettez au journal.
    
    Elles avaient transféré le fichier « journal » sur une clé USB. Alors qu’elle le chargeait sur son PC de bureau, elle se fit la réflexion que ni l’une, ni l’autre n’avait fait allusion ...
    ... à l’or possiblement caché dans la maison. Pourquoi cette omission ? Sans doute parce que ça renforçait le mobile du marquis et par le fait donnait raison à Castagnette. Il faudrait malgré tout lui en parler, car nulle cachette n’avait été trouvée. Une nouvelle fouille de la maison serait nécessaire.
    
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    Plongée dans le journal numérique de Nobert, Élodie ne voyait pas passer le temps. Elle découvrait au fil des lignes une narratrice tour à tour cynique ou naïve, d’une naïveté frisant la bêtise. Elle se montrait parfois très fine dans ses analyses pour quelques lignes plus loin tomber dans la psychologie de revues féminines. Au-delà de cette découverte, elle espérait qu’à l’aune de ce qu’elle lisait elle trouverait une piste la menant à l’assassin.
    
    Rattrapées par le sommeil, Électre et elle avaient abandonné la lecture alors que Corine-Marie Henneau s’installait à Mérissard. Cette dernière se plaignait ensuite longuement des difficultés financières qu’elle rencontrait, de la pingrerie du marquis. Si elle évoquait sa constante dépendance sexuelle envers celui-ci, la jeune officier comprit que la mesquinerie, la couardise du marquis avaient chassé l’amour. Il n’acceptait de la rencontrer qu’à Larouma et en prenant mille précautions.A contrario, il se pointait parfois, bien que très rarement à Mérissard, en pleine nuit. Il ne restait que le temps de vérifier qu’elle n’avait pas touché au magot et de tirer un coup rapide. Selon ses écrits, autant leurs galipettes ...
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