Aphasie
Datte: 30/09/2021,
Catégories:
fh,
fplusag,
couple,
médical,
Collègues / Travail
amour,
pénétratio,
fsodo,
init,
initiatiq,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... pense depuis le début, docteur !
— Oui, mais tu comprends, j’hésite énormément. Imagine que tu rencontres une fille qui te plaise, y en a des tas en fac, je ne voudrais pas t’empêcher de vivre ta vie. Et pour moi, pareil. Tu vois un type traverser ton salon pour monter me voir ?
— Euh… Moi pour l’instant, ce sont les études, point. Pour toi, eh bien c’est simple. Si tu entames une relation, tu te fais inviter le temps de louer un autre appart’, et puis c’est tout. Entre-temps, tu auras fait plein d’économies de loyer.
— Ah, non. Ça, pas question. Je te donnerai chaque mois le montant du loyer que je paye actuellement.
— Tsss ! Mais ça ne va pas du tout ça. Beaucoup plus grand, beaucoup mieux ici, donc beaucoup plus cher !
— Oui, mais avec des contraintes et des servitudes : il faut s’entendre avec le propriétaire, lui faire à manger de temps en temps, sortir avec lui de temps en temps, etc.
— Hum… Ça se discute !
Repas de réveillon fabuleux, je ne l’oublierai jamais, je suis aux anges, au paradis. Minuit, nous nous embrassons sous la boule de gui, sagement mais longuement et tendrement. C’est bon… Je mets un peu de musique, nous dansons. Enfin, elle danse et j’essaye de suivre tant bien que mal. Les slows sont vraiment faits pour nous, pour moi surtout. L’alcool aidant, elle se love contre moi, je sens sa chaleur, sa douceur, ses formes, ses gros seins… je bande ! Ça m’inquiète un peu, car elle ne peut pas ne pas le sentir, serrés comme nous le sommes. Elle fait ...
... gentiment celle qui ne remarque rien et, au contraire, se laisse aller contre moi et sur mon épaule. Je passe et je repasse la musique de « Ghost », à sa demande, elle lui plaît beaucoup. Elle ne connaît pas le film, mes parents avaient la cassette, nous finissons dans le canapé. Elle pleure comme une gosse, et dès le mot « End » affiché, elle s’enfuit vers sa chambre en disant :
— Oh zut ! J’ai trop bu !
Déménager, ça ne se fait pas comme ça. Il faut un préavis, trouver des déménageurs. L’entreprise aurait certainement donné volontiers un coup de main, fourgon et bras costauds, mais je ne veux pas tout mélanger. En revanche, j’ai informé tout le monde que je loue mon premier étage à une dame. Pas d’embrouille. En février, Mireille est complètement installée, j’attaque le bac blanc. Bon espoir pour le vrai.
Notre vie presque commune s’organise. Il faut dire que Mireille n’est pas gênante : partie au boulot avant l’arrivée des employés, rentrée après leur départ, personne ne s’aperçoit de sa présence, que moi. Quel bonheur de la retrouver chaque soir, même si nous n’avons que deux petites heures et un repas à partager. Elle aussi semble apprécier, elle rayonne, un vrai soleil. Le week-end, nous faisons tout ensemble, les courses, le ménage, la cuisine. Quelques sorties aussi. Je suis heureux, je ne suis plus seul.
J’obtiens le bac avec mention très bien. Les assurances de mes parents me permettent de m’inscrire dans la meilleure école d’informatique, option graphisme ...