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Imparfait inconnu (1)
Datte: 30/09/2021, Catégories: Hétéro Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... faire. Lui dire que non, que je ne peux pas faire ça ? Ou simplement lui confirmer ma venue ? Je décide de me laisser la nuit pour ultime délai de réflexion. Mais comment vont-elles être ces heures sombres ? Je suis énervée, excitée comme une puce. Et je me fais l’effet d’une jouvencelle qui sait qu’elle va passer à la casserole. La grimace qui accompagne mes pensées de l’instant veut ressembler à un sourire. — oooOOooo — Un petit matin pas blême du tout ne m’apporte aucune solution. Et je n’ai guère fermé l’œil de la nuit. La matinée se traine en longueur, en langueur dois-je dire ? Le début d’un après-midi qui lui va à une allure galopante ne m’a pas permis de décider quoi faire. Alors de guerre lasse et puisque ma salle de bain reste un endroit où j’aime me ressourcer, j’y passe un temps infini à me prélasser sous une douche bienveillante. Ce corps qui ne manque aucune occasion pour me rappeler qu’il est plein de désir se laisse tripoter. Devant mon miroir, je me pomponne, je me fais belle. Et finalement l’image qui me revient n’est pas si moche. Enfin… pourquoi est-ce que je finis par saccager mon dressing à la recherche de ce qui peut encore embellir ma carcasse ? Allez savoir ce qui me trotte dans le crâne ! Petit à petit l’idée de me rendre tout de même au rendez-vous galant s’est frayé un chemin dans ma cervelle de femme. L’appel du mâle est le plus fort ? Le porte-jarretelles que je n’ai plus porté depuis… chut ! Inutile de rajouter à ma peur les vieux ...
... souvenirs. C’est donc plutôt peureuse, que je vois l’heure fatidique approcher. Les aiguilles du temps inexorablement continuent leur implacable ronde. Mon ventre fait d’innommables gargouillis et ma fièvre, ma faim de l’homme se montrent redoutables. Anicet… sorcier qui fait de moi un pantin, tu dois savoir que tu vas gagner la partie. Le diable qui m’habite prend le dessus sur la sagesse que mon cerveau prône avec une insistance de moins en moins chronique. Et lorsque je boucle les fixations sur les bas qui gainent mes gambettes, il est trop tard pour reculer. Les talons aiguilles que je viens de ressortir de la penderie sont à l’unisson de ma tenue. Élégante et raffinée, je me sens femelle jusqu’au bout de mes ongles nacrés. Une dernière touche d’un gloss brillant fait de moi une pervertie et je saisis les clés de la voiture qui doit me carrosser vers ce destin que j’ai définitivement choisi. La gare et l’hôtel en question ne sont pas si éloignés. Je colle dans mon sac le papier sur lequel figure le numéro de la chambre et également le code d’ouverture de celle-ci. Au moment de mettre le contact, je songe que j’oublie un détail important. De retour chez moi, je suis à la recherche d’un bout d’étoffe pouvant servir de bandeau. Je déniche ça dans mon armoire et je peux désormais voguer vers mon destin de vicieuse attentive. Le trajet se fait sans accroc notoire. Le code est le bon, la chambre sent le frais et le lit que j’ouvre ne me rassure pas pour autant. Alors, je ...