1. Imparfait inconnu (1)


    Datte: 30/09/2021, Catégories: Hétéro Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... quitte ma jupe, mon chemisier et plie le tout consciencieusement sur un siège, au pied de la couche. Je tire les rideaux, puis résolument noue sur ma nuque cette étole que j’ai amenée ici pour cela.
    
    J’ai gardé ma culotte et mes bas ainsi que mon soutien-gorge. Le bonbon est à demi découvert, reste donc au vilain monsieur à le trouver à son gout. Je me fais tout un film au moindre bruit provenant du couloir et l’attente devient pénible bien que l’adrénaline qu’elle provoque me fait… mouiller. La sensation que la porte vient de s’entrouvrir, n’est-elle qu’une vue de mon esprit ? Malgré le noir qui m’entoure, j’ai la nette perception qu’une raie de lumière provenant de cette ouverture a laissé voir ce que les draps ne cachent pas.
    
    Il est là ! C’est une respiration plus que sa présence qui me fait comprendre en premier lieu que le loup est dans la place. Je frissonne dans cette espérance d’une caresse, d’un frôlement. Je lui sais gré de ne rien dire, de ne pas prononcer une parole. J’ai dans l’idée que s’il parle, un charme ténu peut se rompre. Il n’en fait rien et c’est seulement le poids d’un corps qui s’installe sur la place vacante qui me donne une chair de poule inouïe. Je ne peux plus filer à l’anglaise, et je suis presque heureuse d’être dans l’obscurité.
    
    Le rouge qui me monte aux joues, au moins ne le remarque-t-il pas. Les bruits feutrés qui font suite à son installation sur le pieu, je les analyse sans pour cela en déterminer la provenance. L’un d’entre eux ...
    ... cependant me fait penser que cet Anicet se dévêt lui aussi. Le zip d’une fermeture éclair qui glisse sur ses rails… dans ma nuit artificielle, me fait sursauter. Puis il y a une sorte de courant d’air dû au déplacement vraisemblablement d’une main au-dessus de mon visage. Ma peur ressurgit avec une violence décuplée.
    
    Cette fois, je ne peux plus que ressentir ce que j’ai bien voulu qu’il arrive. Et la patte qui se pose d’un coup sur mon front est légère, ni froide, ni chaude, juste là. Il me parait qu’elle tremble aussi un peu ? Elle ne bronche plus, ne cherchant pas à se mouvoir sur ma peau, à moins que son propriétaire ne veuille seulement s’assurer de ce que ma vue est bien obturée. Je frémis quand des lèvres se superposent aux miennes. Mon premier réflexe est de détourner le visage, mais je le retiens et la langue qui s’empresse de flirter avec la mienne est, elle aussi, d’une extrême délicatesse.
    
    Mon souffle est court, ma respiration stoppée nette par ce baiser impromptu. Contre mon flanc, je sens la douceur d’une peau étrangère. Elle se vautre sur mon aine et je ne cherche pas à éviter le contact. Je me sens fondre alors que la patte de mon inconnu entre en action. Il me câline la joue comme pour en redessiner les contours avant de la laisser filer le long d’une aile de mon nez. Mille fourmillements étranges assaillent tout mon être. Il me fait frissonner et mon corps se cabre un peu. Je ressens toute son expérience et il sait se montrer méticuleux.
    
    Il s’est ...
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