Road-trip - l'histoire de Stéphanie
Datte: 27/09/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds
... Vientiane, la capitale du Laos, la première impression c’est la chaleur lourde, humide qui vous tombe sur le râble, comme une chape de béton. Surtout après avoir quitté Paris quelques heures auparavant en plein hiver.
N’étant pas habituée à ce climat, les premières jours, je portais des shorts, débardeurs, petites robes, des vêtements d’été tout simples que je portais en France. Et je me suis vite sentie en décalage par rapport aux femmes laotiennes qui sont pour la plupart en pantalon, teeshirt manches longues, j’ai très rarement vu des épaules dénudées ! Au début je pensais que c’était principalement culturel, mais pas tant que ça. Moi qui en short suis en nage, j’avais du mal à comprendre comment elles supportaient cette chaleur ainsi vêtues.
Pourtant, je n’étais pas « dévisagée » mais je me sentais complétement hors-sujet, comme une intruse. J’ai rapidement compris la vraie raison, du port de vêtements longs est la climatisation à fond dans les centres commerciaux, les bureaux, les voitures.
L’autre choc, c’est la vie. Vientiane vit … tout le monde est dans la rue, travaille, se déplace. Pourtant Vientiane, bâtie sur les rives du Mékong est une petite ville, avec peu de circulation et d’automobiles. On est vraiment loin de la frénésie des autres capitales asiatiques, comme Bangkok par exemple. Vientiane est considéré comme le plus grand village d’Asie. Mais Vientiane vit, bouge, est vivante. A toute heure du jour et de la nuit, les rues sont ...
... animées.
L’architecture coloniale française se mêle aux temples à toits dorés et aux bâtiments de style soviétique plus récents. Vientiane est un mélange de belles maisons, de petits commerces, de marchés en plein air et de restaurants de rue.
Autres restes de l’Indochine française, les boulangeries y sont nombreuses. On trouve des baguettes de pain sur les marchés.
Tous les panneaux sont en laotiens mais aussi en français, on est moins dépaysé en arrivant.
Troisième grande découverte, le peuple laotien. Et en me promenant dans la rue, les gens te disent bonjour amicalement, te font des sourires. Des enfants, des adultes… même les chauffeurs de tuktuk et de taxi ne sont pas là pour nous arnaquer. Ça m’est arrivé plusieurs fois, en demandant le prix pour une course, les chauffeurs sortent une antisèche avec les prix de tous les endroits touristiques selon le nombre de passagers.
Je me suis installée chez Marie les premiers jours, en attendant que le logement de l’économe, à côté du sien, se libère.
Quand nous sommes arrivées de Paris, l’économe était en cours de déménagement. Il a eu juste le temps de me montrer le principal avant de rentrer.
Matthieu, le responsable de l’association que j’ai rencontré, m’a dit de me plonger à fond dans les dossiers en cours, d’appréhender le tout, de prendre mon temps.
C’est ce que j’ai fait. Bon, à priori, l’ancien économe gérait comme un bon père de famille. D’année en année, c’était la même chose, les mêmes dépenses, les mêmes entrées. ...