Road-trip - l'histoire de Stéphanie
Datte: 27/09/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds
... Notre économe vient de rentrer en France. Le suivant n’arrivera que dans six mois. En attendant on est dans la mouise. Tu pourrais assurer ça pendant le temps de ton séjour. Même si tu ne restes pas six mois, ça rendra un sacré service.
- Econome ? ça consiste en quoi ? J’ai les compétences ?
- Mais oui … En fait ça consiste à tout faire, tout organiser, tout prévoir. Complètement dans tes cordes.
- Ça je sais faire. C’est ce que je fais tous les jours au boulot
- Je fais un mail demain à Matthieu, le responsable de l’association sur place. Il va être trop content. Il ne sait pas comment s’organiser pendant ces six mois. Si tu prends les choses en main au moins quelques temps, c’est toujours ça de gagné. Tu nous enlèves une sacrée épine du pied.
- Vu comme ça …
- Et puis, tu toucheras un petit salaire. Oh, ça ne sera pas mirobolant. Mais si tu prends un congé sans solde, tu ne resteras pas sans ressources. En plus, là-bas on n’a pas besoin de grand-chose pour vivre. On a quelques jours pour peaufiner tout ça. Je repars mi-janvier …
J’ai accepté. Un peu réticente au départ, je me suis rangée derrière les arguments de Marie. C’est certain que ça me changerait radicalement les idées. Un autre pays, une autre culture, travailler pour une association, surement une belle expérience, ça ne pouvait que m’être bénéfique.
Au boulot, ils ont un peu fait la gueule que je leur ai annoncé que je prenais tous mes jours de vacances en retard et un congé sans solde à ...
... la suite. Trois mois sans moi, comment allaient-ils faire ? Qu’ils se débrouillent ! Comme l’a dit Marie, nulle n’est irremplaçable. Je ne m’absentais que pour trois mois. Depuis plus de dix ans, je me dévouais corps et âme pour la boite. Ils me devaient bien ça. Le fait que je m’engageais dans l’humanitaire pour ce laps de temps a aidé à faire passer la pilule. Le fait que mon service était organisé et tournait comme une horloge suisse a fini de les convaincre que mon absence serait plutôt indolore. Mon adjoint assurerait pendant mon absence, il était autonome et connaissait les tenants et aboutissants du fonctionnement du service.
Marie a organisé une visioconférence avec Matthieu, le responsable de l’association sur place. Il m’a semblé être quelqu’un de très sympathique. Après, une demi-heure sur zoom, c’est un peu juste pour se faire une idée d’une personne. En tout cas, il était ravi de mon arrivée. Il l’a répété au moins dix fois.
Avant de partir, j’ai écrit une longue lettre à Vincent. Pour lui annoncer mon départ, et pour m’excuser du mal que je lui ai fait. J’ai aussi fait une autre lettre à Sophie, pour lui dire combien je regrettais tout ça.
Vientiane !
J’observais la ville depuis l’arrière du taxi qui nous amenait de l’aéroport. Je couplais mes impressions avec les commentaires de Marie.
Comme chaque arrivée dans une ville asiatique, c’est le choc. Mais pour Vientiane, c’est un micro-choc en fait. Vientiane est une petite ville.
En débarquent à ...