L'anneau d'Annwenn - Histoires de Sexe

L'anneau d'Annwenn

... le chaman.

Nous fîmes une bonne sieste et nous réveillâmes en fin d’après-midi. Heureusement, le temps était magnifique et il n’avait pas plu.

Nous rentrâmes à l’hôtel.

Un cadeau nous attendait à la réception, une boîte accompagnée d’un petit mot :

Nous fûmes surprises et je demandai à la réceptionniste :

— Qui l’a déposé ?
— Une personne assez petite déguisée en korrigan, elle doit venir du centre de l’imaginaire arthurien.
— Ah oui, très bien, merci

Il est vrai que nous avions pas mal échangé avec le personnel du centre, mais de là à ce qu’ils nous offrent un cadeau !

Nous ouvrîmes la boîte une fois dans notre chambre : elle contenait une bouteille en forme de fiole et deux gobelets métalliques stylisés, on aurait dit des vrais artefacts anciens. Ghislaine déboucha la fiole et sentit le goulot pour savoir ce que c’était.

— Ça m’a tout l’air d’être de l’hydromel.
— Sympa !
— On s’en jette un ?
— Allez !
— À la tienne,
— À la nôtre !

Et nous trinquâmes. L’hydromel était un vrai nectar.

Le soir venu, nous dînâmes à l’hôtel et en fin de repas, Ghislaine me dit :

— Si on allait faire un tour en forêt ?
— C’est curieux, j’avais la même idée !
— Bon alors, on y va.
— Heureusement que nous sommes plus aux temps jadis : jamais nos anciens ne seraient allés en forêt de Brocéliande la nuit, à cause des korrigans !
— Tu as bien raison !

Nous quittâmes l’hôtel pour entrer dans la forêt. Nous n’avions aucune idée de vers où nous allions, ...

... mais cela ne nous inquiétait pas.

Après une heure et demie de marche, nous aperçûmes une lueur devant nous. Intriguées nous nous approchâmes : c’était un village, des petites gens déguisés en korrigans dansaient autour d’un grand feu ! Alors que nous observions la scène, une voix derrière nous nous interpella :

— Soyez les bienvenues !

Nous nous retournâmes. Une petite personne déguisée en korrigan était devant nous.

— Merci, je ne savais pas que le centre organisait de tels spectacles, c’est magnifique ! répondit Ghislaine. C’est comme dans les légendes, on dirait vraiment un village korrigan.
— Ce n’est pas une légende, gentes dames ! Nous sommes des korrigans ! dit le petit être.
— Attendez, je sais que vous tous ici êtes très fort en reconstitution et comédie…
— Vous ne croyez donc pas à la magie ?
— Euh… dis-je.
— Allons, comment la porteuse et apparemment utilisatrice de l’anneau d’Annwenn ne croirait-elle pas à la magie ? continua-t-il.
— C’est pas faux… dit Ghislaine
— Alors vous êtes des korrigans ? L’hydromel à l’hôtel, c’était vous !
— Oui, venez, je vais vous présenter à notre tribu.

Nous suivîmes le korrigan. Tous nous accueillirent chaleureusement. Un korrigan plus âgé vint vers nous :

— Je suis Zakhar, chaman de la tribu.
— Enchantée, Ghislaine.
— Enchantée, Adelin… enfin je ne sais plus.
— Venez vous asseoir autour du feu.

Une fois tous assis, le chaman reprit :

— Enchantées est le bon mot ! Et encore une fois, soyez les ...