1. Ardente Afrique


    Datte: 23/09/2021, Catégories: couleurs, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme confession, initiatiq, Auteur: Elodie S, Source: Revebebe

    ... grand sourire éclaire son visage pendant que je me badigeonne de la sève récoltée. J’empoigne son membre, et l’enduis lui aussi du liquide huileux. Puis je le colle contre ma rondelle, en écartant mes parois. Je sens son gland peu à peu tracer sa voie dans mon conduit étroit. C’est une situation pour moi plus étrange que douloureuse. Il glisse lentement, écartant mes sphincters. Nous observons une pause. Sa main se glisse vers mon minou, il saisit mon clito. Je me cabre, ce qui le fait s’enfoncer un peu plus. Sa caresse fait sourdre mon plaisir, et je le laisse m’investir entièrement. Il reste un bon moment, tout en augmentant ses agaceries manuelles, immobile en moi. Puis, lentement, puissamment, il entame des mouvements de bassin. Je n’ai pas mal, au contraire. Je sens monter un tsunami interne, lui crie de venir, et prends un pied d’enfer. Je ne l’ai même pas senti se déverser en moi, pourtant je sens la preuve de son plaisir s’écouler hors de moi.
    
    Nous quittons notre nid d’amour à l‘aube. Lorsque nous arrivons à destination, une agitation intense règne dans le village. Plusieurs véhicules militaires sont stationnés sur la place. Un militaire nous arrête ; il me regarde comme si j’étais une martienne. Il nous accompagne vers son chef, assis à l’ombre d’un gros manguier. Celui-ci se lève à notre arrivée et me mate sans vergogne. J’ai presque envie de lui donner mes mensurations pour qu’il gagne du temps, car l’examen visuel dure une éternité. Il émet un petit sifflement ...
    ... et dit :
    
    — Maintenant, je comprends pourquoi ils voulaient vous prendre en otage !
    
    Heureusement, le chef sort à ce moment de sa case et m’étreint longuement. Les villageois ont accouru, pour la deuxième fois ils m’applaudissent. Faty émerge de la foule en pleurant, nous nous tombons dans les bras l’une de l’autre. Après ces retrouvailles émouvantes, je me dirige vers ma case. J’ai un coup au cœur lorsque j’y arrive : mes affaires gisent partout, ma valise et mon sac à dos ont été éventrés, mon boubou déchiré. Des dizaines de préservatifs jonchent le sol. Mon sac à main a disparu, je n’ai plus de passeport. Nous rangeons ce capharnaüm, Faty m’invite à dormir chez ses parents.
    
    La vie a repris ses droits. Ma popularité a nettement augmenté dans le village, et femmes et jeunes filles font la queue pour échanger avec moi dans l’intimité de ma case. Sur le planning familial et la prophylaxie des maladies vénériennes, certes, mais aussi sur leurs problèmes de couple, d’infidélité ou d’amour. Mais un sujet me tracasse : je suis habituellement réglée comme une horloge. Or j’ai déjà six jours de retard. J’ai l’impression que mes seins ont gonflés, je crois que je suis enceinte ! Ma première nuit de fugitive, la seule fois où je ne me suis pas protégée, m’a été fatale !
    
    C’est évidemment avec Faty que j’aborde le sujet. Nous retournons le sujet dans tous les sens. Je me refuse de me soumettre aux aiguilles de Maya, d’aller à Ndele ou Bangui. Entrer en France ? J’imagine déjà ...