1. Ardente Afrique


    Datte: 23/09/2021, Catégories: couleurs, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme confession, initiatiq, Auteur: Elodie S, Source: Revebebe

    ... seulement pas ils ne m’ont pas fait jouir, mais en plus, j’ai souffert, pendant et surtout après. Une nouvelle idée jaillit de mon cerveau. J’ai peut-être trouvé une solution…
    
    En attendant, je désobéis à ses consignes et vais me glisser dans la baignoire naturelle, regardant cependant, un peu anxieuse, les rives, en redoutant de voir surgir soudainement un bandit avide de ma chair. Je me nettoie intimement, faisant disparaître l’objet de mon tracas. J’en profite pour rincer mon t-shirt, mon seul vêtement. Je souris à l’idée que c’est moi, jeune femme européenne, qui illustre en ce moment les clichés un peu racistes des Africains vivants nus. Je dévore une des mangues que mon homme m’a laissées. J’adore le goût fondant de ce fruit. Le problème est qu’on s’en met plein les mains, mais, là, je suis dans l’eau !
    
    L’attente me paraît longue. Ma peau de blonde ne supporte guère les séances de bains de soleil, j’ai déjà, depuis mon arrivée, pris des coups de soleil sans vraiment m’exposer. Je n’ai pas le cuir des Africains. Enfin Salif surgit en milieu d’après-midi, je ne l’avais pas entendu venir. Il me tance d’être sortie de notre tanière, je lui réponds sèchement que l’attendre inactive n’est pas dans mes gènes. Ça le fait sourire ! Il me donne des nouvelles du front : l’armée centrafricaine a investi le village, les rebelles se sont retirés. Nous partirons à l’aube. Comme il a ramené son arc (et du feu) il me dit aller trouver notre repas. Je le supplie de l’accompagner ...
    ... et dois me montrer chatte pour le convaincre ; je rampe jusqu’à lui, caresse ses mollets puis ses cuisses, baisse son short pour avaler son chibre. Debout, il me regarde m’activer, mi-amusé, mi-dominateur. Je l’aspire jusqu’à l’assécher, il me caresse les cheveux et me dit de le suivre.
    
    Il se montre agacé, car, selon lui, je fais trop de bruit pour lui permettre de poursuivre le gibier. Je le regarde donc à distance, me régalant de sa félinité pour approcher les proies. Le moment où il bande son arc, faisant saillir ses muscles, me chauffe sérieusement. Un francolin, espèce de grosse perdrix, trépasse sous sa flèche précise. Nous rentrons, je la plume, nous la faisons rôtir. Je demande à Salif d’extraire un peu de sève de l’arbre qui nous avait permis de faire frire les criquets la dernière fois où nous étions venus. Surpris, il me dit que notre volaille n’en a pas besoin. Je lui réponds, mystérieuse, que c’est pour autre chose. Il entaille l’arbre, remplit une petite calebasse du liquide huileux et me le donne. Assise entre ses cuisses, appuyée sur son torse, je déguste la tendre chair de notre francolin. Nous restons un long moment à regarder le ciel d’Afrique, il essaie de me faire répéter les noms des étoiles qu’il m’a enseignés, je suis mauvaise élève. Nous regagnons notre grotte.
    
    À genoux devant lui, je lui montre ma voie étroite, et lui glisse :
    
    — Ce soir, la rentrée est par là. Sinon, tu deviendras papa. Mais je t’en supplie, sois très doux et patient.
    
    Un ...