Ardente Afrique
Datte: 23/09/2021,
Catégories:
couleurs,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
confession,
initiatiq,
Auteur: Elodie S, Source: Revebebe
... inutile de dire que nous en profitons à fond, et que la durée de chaque séance de traitement est particulièrement longue. Les soins s’avérant délicats tant que le patient est tendu, je le « détends » avant de soigner ses blessures ; parfois, nous reprenons nos étreintes après le traitement. Bref, mes après-midis sont très agréablement remplis.
Environ une semaine après le début de cette thérapie, Amos me fait savoir que Jean Bedel veut me voir. Je suis très inquiète : a-t-il deviné que nos séances avaient dérivé des soins d’une autre nature ? Comment va-t-il réagir ? Je me souviens des recommandations de Mrs Brown concernant la susceptibilité des chefs de village. Je n’en mène pas large lorsque je me présente devant sa case, accompagnée de Faty pour me conseiller au cas où… Jean Bedel, pour la première fois, me reçoit sur le pas de sa porte. Sa première épouse se tient tapie derrière lui. Il s’adresse à moi, avec cet indéniable charisme un peu autoritaire qu’il dégage :
— Élodie, tu as sauvé mon fils. Je tiens à te faire ce cadeau en mon nom personnel et en celui de toute notre communauté ! Je te donne la preuve que tu es des nôtres maintenant.
Il me tend un magnifique boubou traditionnel jaune et bleu. J’ai presque les larmes aux yeux en recevant le vêtement. Faty me glisse à l’oreille qu’il me faut l’essayer devant lui. Il est vrai qu’ici, la nudité est naturelle. Je me déshabille donc en public et enfile la parure. Elle est très belle. Seul défaut, comme il n’y ...
... a pas de bretelle, elle a tendance à glisser sur ma poitrine ; la mère de Salif intervient alors avec du fil et une aiguille et, aidée de Faty, renforce la fronce du buste. Une fois l’opération terminée, je ne peux m’empêcher de tomber dans ses bras et dans ceux de son époux pour les remercier de cette distinction. Je traverse le village avec une fierté non dissimulée, parée de mon magnifique boubou. Certaines villageoises applaudissent à mon passage. J’ai réussi mon examen d’intégration !
Les visites de Salif s’espacent malheureusement, au fur et à mesure que progresse sa cicatrisation. Bien que les marques des griffes soient assez profondes, les lésions me semblent évoluer favorablement. Je suis plutôt satisfaite du résultat, et ces marques lui donnent un aspect « bad boy » qui m’émeut.
Le jour pointe à peine lorsque Salif fait brutalement irruption dans ma case en me réveillant.
— Élodie, mets tes chaussures, nous devons partir immédiatement.
Je ne comprends pas. À peine mes chaussures enfilées, il me tire violemment par la main, sans me laisser le temps d’ôter mon t-shirt, de m’habiller ou de prendre mon sac. Il court en me tirant, je manque de m’étaler à plusieurs reprises. Alors il me charge autour de sa nuque, les pieds et les mains pendant sur son torse, les fesses à l’air, comme font les villageois quand ils emmènent une chèvre au marché. J’ai l’impression d’être la victime d’un rapt, j’ai beau lui demander à plusieurs reprises ce qui se passe, il ne me ...