1. Ardente Afrique


    Datte: 23/09/2021, Catégories: couleurs, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme confession, initiatiq, Auteur: Elodie S, Source: Revebebe

    ... grammaire, vocabulaire), le calcul et l’histoire (du pays). À ma question de savoir si les sciences de la vie et de la terre sont enseignées, il me répond que seulement très occasionnellement et l’éducation sexuelle pas du tout ! « Ils apprennent sur le tas ! ». Je lui demande s’il serait possible de m’entretenir avec un groupe de filles de dix/douze ans. Il accepte bien volontiers, et me dit que je peux commencer dès demain. Nous décidons de constituer des petits groupes de huit élèves au maximum pour faciliter les échanges.
    
    Pendant trois semaines, j’écoute les filles parler. Le bouche-à-oreille étant positif, même les plus réticentes finissent par participer aux groupes de parole. Par rapport aux élèves de la banlieue nord de Paris, elles font preuve d’une étonnante maturité. Ma conclusion est double : elles connaissent bien, vivant sous le même toit que leurs parents et leur fratrie, ce qu’est la sexualité. Elles anticipent moins bien ce qui va leur arriver et n’ont pratiquement pas de notion des risques encourus. Certaines reconnaissent qu’elles ne sont plus vierges. Il est possible qu’il y ait quelques cas d’inceste, mais c’est surtout en jouant naturellement avec les garçons qu’elles connaissent leur première expérience. J’obtiens d’Amos de faire quelques groupes plus âgés. Toutes disent avoir connu au moins un partenaire, une seule arrive à situer à peu près sa période de fertilité dans son cycle. Je vais avoir du pain sur la planche !
    
    Nous décidons, Amos, ...
    ... Faty et moi, de consacrer deux heures de cours sur les organes sexuels. L’ambiance est très différente de celle des classes de quatrième en France, il n’y a ni petit malin qui fait le pitre vu le sujet, ni ambiance gênée de la part des plus timides. Parfois, j’ai droit à une question, posée avec naturel. N’ayant aucun support, c’est à la craie que je dessine sur le tableau. De temps en temps, Amos traduit en sango mes propos pour que je sois mieux comprise. À la fin du cours, il vient avec Faty me féliciter : non seulement, maintenant, la matière lui paraît digne d’être enseignée, mais en plus, j’ai su captiver mon auditoire.
    
    Je propose aux enseignants un nouveau cours, moins théorique, portant cette fois sur les risques et les manières de les éviter. Ils acceptent bien volontiers. Alors que nous rentrons vers nos cases respectives, j’interpelle Faty à brûle-pourpoint :
    
    — Dis-moi, il y a quelque chose entre Amos et toi ?
    — Qu’est-ce qui te faire dire ça ? rétorque-t-elle d’un ton presque agressif.
    — Tu sais, Faty, entre femmes, on devine ce genre de chose, c’est la fameuse intuition féminine.
    
    Elle se détend soudain et m’avoue qu’ils ont une liaison depuis six mois, mais qu’elle ne veut surtout pas que cela se sache, surtout son père, car il entrerait dans une colère… noire, car Amos n’a rien à lui donner s’ils vivent ensemble. Je rassure mon amie en lui disant que je trouve naturel qu’elle ait un amant à son âge et qu’elle peut compter sur ma discrétion. Je sens une ...
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