Jeudi 5 mars 2048
Datte: 03/08/2018,
Catégories:
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amour,
Auteur: Nooz, Source: Revebebe
... américaine, des professionnels.
Arrivés dans l’allée centrale, ils se séparent en deux groupes, l’un sur le portail central, l’autre contourne le bâtiment par l’est. Un peu trop long, mais ils sont calés. Tous les chefs de section sont maintenant autonomes ; je dérive mon intercom sur ma section. La porte d’entrée se déverrouille dans un bruit feutré. Une silhouette apparaît, courbée, balayant le hall avec un détecteur IR.« J’ai bien fait de disposer des panneaux absorbeurs d’ondes IR. », pensé-je.
— Attendez…
Il n’oublie aucun recoin de la salle. Il parle dans son laryngophone ; trois autres ombres glissent furtivement sur le tapis.
— Attendez…
Ils avancent rapidement en direction de l’escalier.
— Maintenant !
La lumière jaillit. Les assaillants, éblouis par les lunettes à vision nocturne, se trouvent une fraction de seconde désorientés. Nos armes – des fusils d’assaut – crachent la mort au même moment. Les corps sont secoués par les impacts et tombent les uns après les autres. En pleine détresse, un assaillant lâche une grenadeflash bang pour couvrir sa fuite ; nous sommes heureusement pourvus de lunettes équipées d’obturateurs électroniques qui atténuent le flash lumineux et de filtres d’oreille pour les sons de plus de 220 décibels. Quelques salves secouent comme des pantins les corps couchés.
— Halte au feu ! Dimitri, au résultat.
Il décrit un arc de cercle pour ne pas être dans notre ligne de mire. Il approche, un automatique à la main. Il ...
... secoue les corps du pied et montre son pouce baissé et le signe quatre.
— Équipe 2, au rapport !
— Bandits neutralisés et éliminés.
— Équipe 3 au rapport !… Équipe 3…
Mon estomac se serre. Selma…« C’est la merde ! »
Je monte quatre à quatre les escaliers, l’estomac au bord des lèvres, les poumons en feu. Devant le perron de la première porte, un de nos hommes gît, la gorge tranchée. Même résultat à la porte suivante, ainsi qu’à la suivante. La dernière porte – celle du bureau de Jean-Joseph – est grande ouverte, et Selma est adossée contre le bureau, calme, étrangement blanche. En m’approchant, je perçois deux impacts sur le plastron du gilet pare-balles au niveau de la région cardiaque.
Je pénètre précipitamment ; la seconde d’inattention m’est fatale : je reçois l’extrémité d’un silencieux sur la tempe. Je lâche mon arme, et le temps de reprendre mes esprits, une femme dirige son arme dans ma direction et m’intime l’ordre de me mettre à genoux, les jambes croisées et les mains sur la tête.
— Où est le patron ?
Sa voix est rauque ; je reconnais l’accent. Je lui réponds dans sa langue :
— Piège à cons.
Elle lâche un juron concernant ma mère et ses mœurs dissolues. Et le mufle noir du Tokarev se déplace au centre de mon front. L’index blanchit sur la queue de détente. Je ferme les yeux. Finalement, je vais mourir avant Selma ; c’est bien ainsi. Je l’entends se reculer. Vais-je peut-être entendre la détonation avant que ma tête ne vole en éclats sous ...