1. L'orée du bois


    Datte: 01/08/2018, Catégories: hh, grp, inconnu, forêt, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral hsodo, Auteur: Francalli, Source: Revebebe

    — Détends-toi, ce n’est qu’une discussion, non ?
    
    Je regarde Jean, son sourire qui flotte, les petites rides au coin des yeux qui trahissent son amusement.
    
    Jean est un grand, bel homme aux cheveux gris.
    
    Lorsque nous nous sommes rencontrés, quelques minutes plus tôt, sur le parking du restaurant, il m’a plu instantanément. Tendu, un peu gauche, je n’ai pourtant rien laissé paraître de cette première impression, maintenant une distance polie.
    
    Jean a bien plus d’expérience, et se montre à l’aise. J’ai pu lire son appréciation dans ses yeux, dans son attitude, dans la façon qu’il a eu de placer son corps près du mien. Je me suis senti rassuré, flatté de son intérêt, et en même temps un peu gêné.
    
    En rentrant dans le restaurant, j’ai surpris son regard s’attardant sur moi, me suis senti rougir. Une émotion confuse m’a envahi, relent de mes complexes anciens, mêlé d’une satisfaction trouble, du plaisir de se sentir désirable.
    
    Nous avons parlé. Nerveux, je lui ai raconté par bribes mon cheminement, déjà évoqué avec lui par écrit. L’histoire de mes émotions d’adolescent, du professeur, de mon initiation, de mes expériences d’un été, du mélange de soulagement et de déception qui avait fait suite à leur fin prématurée, l’envie enfouie puis revenue, le manque prenant de plus en plus d’importance au fil des ans.
    
    Répondant à ses questions précises, j’ai du mal à dire les mots, bute sur la crudité des images que je suggère, contourne, laisse entendre. Je ne suis pas ...
    ... très à l’aise.
    
    Par sa remarque, Jean vient de me rappeler les conditions que j’ai posées avant ce premier rendez-vous : ce ne serait qu’une discussion, la suite, si nous la voulions tous deux, viendrait plus tard.
    
    Son calme, son attitude rassurante, finissent par faire effet. Je me détends, lui raconte, me dévoile. Je me rapproche un peu, je me demande si mon désir naissant transparaît dans mon attitude.
    
    Dessert et café sont maintenant passés, et me trouve soudain à nouveau gêné. Et ensuite ? Je veux le revoir, je sais que bientôt je voudrais aller plus loin, le souhaite-t-il, lui ?
    
    Jean regarde sa montre, je sais qu’il n’a pas tout son temps. Nous payons et ressortons.
    
    J’ai mes clés à la main, me demande si notre histoire va s’arrêter là, dans le non-dit, une fin en queue de poisson implicitement née de notre silence, sans ce nouveau rendez-vous que je n’ose solliciter.
    
    Jean me regarde, toujours souriant.
    
    — Tu veux aller plus loin ?
    
    J’acquiesce, la gorge un peu sèche.
    
    — Bientôt ?
    — Oui, très bientôt… J’espère ne pas avoir l’air trop anxieux.
    
    Jean sourit toujours. Je suis conscient d’être très transparent, mais peu importe maintenant.
    
    — Tu sais, le bois juste à côté est un lieu de rendez-vous connu… Si tu veux, on va y faire un tour…
    
    Je le regarde, à nouveau muet. Voilà que tous les plans, tous les espoirs sont bousculés. Ce n’est pas ce que je voulais, mais pourtant…
    
    Une image resurgit dans ma tête, celle de la campagne gasconne, des ...
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