Le retour du printemps
Datte: 31/07/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
voisins,
Oral
pénétratio,
Humour
occasion,
Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe
... beurre, de lait ou de pâtes ou je ne sais quoi encore. Et réciproquement. Je ne peux rien refuser à Marlène.
Une fuite dans la cuisine. Je bricole. C’est pas trop mon truc. Je fais comme si. J’y suis affairé quand le timbre de la sonnette grelotte. Quelqu’un ! Sens en éveil. L’éclat de l’altercation m’affole. J’accours. Je m’interpose. Des cris, un mauvais coup, un seul. Je suis ébranlé, ensanglanté, arcade ouverte. Lui se taille, claque la porte. Marlène me secourt. Affolement, les urgences, trois points de suture, l’œil qui enfle et mal au crâne.
Lui, le cogneur, l’agresseur, c’est l’ex-mari de Marlène. Marc, qu’il s’appelle, mais sincèrement j’en ai rien à foutre et vous aussi.
Marlène ? Ah, Marlène… Pourquoi m’a-t-elle embrassé ? Qu’importe, elle l’a fait. Une première fois aux urgences. Et à nouveau au retour, chez Sophie, cette fois de façon moins fugace. Les deux fois sur les lèvres à la mode américaine. C’est loin d’être des galoches et sans doute plus que des bisous mais je ne démêle plus vraiment tant mon esprit fiévreux leur donne un retentissement exagéré.
Je n’ai pas dormi, ressassant et ressassant encore la question. Pourquoi ? Pourquoi m’a-t-elle embrassé ? Au matin, ma tête est lourde d’utopies et du manque de sommeil. Le miroir me renvoie l’image d’un homme hagard, le visage mangé par la barbe. L’ecchymose prend une tournure fort peu sympathique.
— Eh bien ! Il t’a pas loupé, raille Sophie quand je débarque dans la cuisine.
Sur ces ...
... entrefaites, Marlène rapplique avec sa gosse. Simple routine mais les bisous sont plus affectueux que d’habitude, du moins c’est ce que je ressens. Elle s’enquiert de mon état, examine mon œil. Je n’entends plus rien que mon cœur qui bat la chamade. Ses lèvres sont à deux doigts des miennes. Je hume son parfum. Je respire son haleine. J’ai tellement envie de la prendre dans mes bras. La tête me tourne. Je bats en retraite. Je bats ma coulpe. Je ne suis qu’un imbécile. Un imbécile, un imbécile…
ooo000ooo
Alors Marlène ? Ben rien. L’illusion d’une ouverture s’enracine doucement. Je brûle de m’y engouffrer. Encore faut-il une opportunité.
Et Barbara ? Ben toujours pareil sauf que son image s’estompe doucement. Je me réjouis de la voir chaque matin et le soir aussi. Le rituel est immuable, exalté dans l’esprit, platonique dans le trait. Mais cela ne dure qu’un instant, oublié sitôt passé. C’est plus une habitude qu’un sujet d’actualité. Je n’ai plus ce désir qui me portait à rêver et languir pour Barbara. Marlène a pris sa place dans mes pensées. Ben oui, ma jeune et bouillonnante voisine enflamme mes fantasmes, ravigote mes branlettes solitaires. C’est en pensant à elle que j’essore mon effervescence.
L’exercice devient quotidien et de préférence au retour des courses. Ah, ces courses, du vivant de mon épouse je les abhorrais. Je ne déteste plus mais cela reste un moment que je redoute car l’épreuve exacerbe mes mauvais penchants. Je me retrouve piégé dans des filatures pas ...