1. Tango Argentique


    Datte: 30/07/2018, Catégories: fh, volupté, Voyeur / Exhib / Nudisme photofilm, 69, fsodo, Auteur: Isilwen, Source: Revebebe

    ... fini.
    
    Elle avait les traits tirés.
    
    — Elles finissent de sécher, mais je peux t’assurer qu’elles sont superbes. C’était génial de vous shooter. De toute façon, vous êtes magnifiques tous les deux ! complimenta Thomas.
    — N’en rajoute pas. J’ai bien compris que tu tuerais père et mère pour approcher Raphaël ! railla-t-elle en soufflant la fumée de sa cigarette.
    — Non, Marion, tu ne comprends pas. Je ne te parle pas de beauté, je te parle d’émotion !
    
    Il semblait exulter, le sourire de Marion se figea.
    
    — Allons bon, ne t’emballe pas ! Tu sais, Thomas, ton romantisme te perdra !
    — Va voir les photos, on en reparle après, Miss pragmatique !
    
    Marion écrasa son mégot et entra dans le labo. À la lueur rouge, sur les fils, elle vit une centaine de photos, celles qui valaient la peine d’être développées. Son corps et celui de Raphaël en sueur, le contraste brut avec les draps, le dégradé de gris brillant… Ils respiraient l’érotisme, Thomas avait fait un travail exceptionnel. Nulle photo pornographique, tout en finesse, elle était admirative.
    
    — Tu veux voir ma préférée ? Je l’ai mise de côté.
    — Curieuse de voir l’élue de ton cœur ! dit-elle, souriant enfin.
    
    La jeune femme était heureuse de ces photos. Elle avait sous les yeux les images qu’elle avait gardées de ses ébats avec le gantier, exactement comme elle les voyait quand elle fermait les yeux. Elle avait fait ça quelques mois plus tôt pour Thomas et « l’homme de sa vie » du moment. C’était donnant-donnant. ...
    ... Elle avait pu shooter à loisir, dans des conditions idéales, et Thomas était bel homme. Lui avait toujours voulu que Marion pose pour lui, mais elle avait constamment évité de répondre favorablement. Sa nudité était réservée au partenaire de ses nuits. Elle était profondément pudique à l’extérieur, mais une fois dans l’intimité de sa chambre, elle se donnait, offrait son corps à celui qui avait lutté pour l’obtenir. Révéler tous ses atouts au public lui paraissait d’une profonde stupidité. Quel était alors l’intérêt de coucher avec quelqu’un alors qu’il n’a plus rien à découvrir ?
    
    Aujourd’hui, elle avait eu le même désir que Thomas : elle voulait saisir un instant, voler une beauté privée. Ses flashs magnifiques quand elle faisait l’amour avec Raphaël étaient enfin fixés sur papier, et non uniquement dans les méandres de sa mémoire visuelle, qui pourrait se corrompre, en pervertir la volupté du moment. C’était comme garder la trace matérielle d’une magie. Une preuve qu’elle ne pourrait réfuter, quoique puisse lui réserver l’avenir.
    
    Thomas était presque béat quand il lui tendit sa « favorite », la dernière qu’il avait prise durant la séance. Entre les mains de la jeune femme, une photo déjà agrandie en format 21/29,7. Elle la contempla un instant et sourit doucement. Ce n’était pas prévu.
    
    Délicatement, elle la déchira. Elle lâcha sur le sol les morceaux en embrassant le photographe sur la joue :
    
    — Celle-là n’a jamais existé. murmura-t-elle.
    
    Il lui prit les mains ...
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