Le dénouement
Datte: 18/07/2018,
Catégories:
amour,
mélo,
aventure,
sf,
Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe
... ils comprirent que rien de plus n’était nécessaire.
Ils s’approchèrent, ensemble, de la statue, et glissèrent l’objet dans la main désormais vide du dieu. Ils se sentaient touchés par la grâce. À cet instant, ils en étaient sûrs, ils avaient réussi.
Et rien ne se passa.
Sinon que les prêtres, ayant enfin réussi à accéder à l’autel, se saisirent d’eux.
Seul dans sa cellule, Fyrag fulminait. Il n’aurait jamais dû dire à Thyris d’abandonner son déguisement. C’était une idée absurde. Qui sait quel sort l’attendait maintenant. Il tremblait surtout à l’idée de ne pas la retrouver. Qu’on la donne, ou la vende, et qu’elle disparaisse, emportée par un fermier rustre à l’autre bout des terres hédionnydes, ou pourquoi pas échangée contre la viande de lama des montagnes dont on était si friand à Mélorné. Il ne pouvait rien arriver de pire… Le garçon se mit à gémir alors que son imagination lui soufflait tous les sorts abominables qui pouvaient advenir à la jeune femme. Le sommeil le prit alors que, recroquevillé sur lui-même, il tentait d’échapper à ces visions de cauchemar.
Le sein était doux et rond, si près de son visage qu’il n’eut qu’à tourner la tête pour en happer la pointe. Il goûtait l’élasticité de la chair chaude, faisant glisser sa langue sur le téton dardé, long et grenu, plus que celui de Thyris… Surpris, il leva la tête. Le visage aux traits fins, auréolé d’une crinière blonde, était tourné vers lui. Il pensa confusément qu’il connaissait cette femme, et ...
... retourna à la succion bienfaisante. Il posa la main droite sur l’autre globe, puis sa gauche, comme par réflexe, glissa vers le bas-ventre. Là, une tige longue, fine et fière, se portait à la rencontre de sa main. Sans trop savoir ce qu’il faisait, Fyrag explora la chair dure et fragile qui s’offrait à lui, faisant glisser la peau délicate, imprégnant ses doigts des quelques gouttes de liquide qui perlaient à l’extrémité. Il prenait conscience, petit à petit, qu’il masturbait un membre qui n’était pas le sien. Une verge douce appartenant à la femme qui le tenait dans ses bras. Il leva les yeux à nouveau. La crainte le saisit.
Il tenait, entre ses doigts, le sexe d’un Dieu
Atilbis, baissant légèrement les paupières, sourit affablement. Fyrag soupira de soulagement. Le Dieu approcha sa bouche de celle du garçon, l’embrassa avec délicatesse, sensible au moindre frissonnement des lèvres de celui-ci. Puis il disparut.
Fyrag s’éveilla reposé et calme, la main légèrement poisseuse, portant une odeur qui n’était pas la sienne. Il n’eut pas le temps de s’interroger sur son rêve. Des pas lourds résonnaient dans le couloir, et deux hommes imposants lui firent signe de sortir. Ils ne le touchèrent pas, mais le guidèrent à travers les sous-sols du temple, jusqu’à ce qu’ils débouchent en pleine lumière. Le jeune homme mit du temps avant de pouvoir discerner ce qui l’entourait.
Il était au cœur du temple, là même où il avait, quelques heures auparavant, perpétré son forfait. Tout ...