1. La mer du diable (1)


    Datte: 18/07/2018, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... incompréhensibles. Il devait réagir. Il n’était pas question de passer la nuit sur la plage et décemment cette pauvresse ne pouvait pas rester seule ici non plus. Comment faire ? Appeler les gendarmes ou les pompiers ? C’était sûrement la meilleure chose à faire, mais... elle serait automatiquement emmenée à l’hôpital.
    
    Léo n’aimait pas ce genre d’endroit sinistre. Il y avait connu des moments déchirants, lors du décès de ses deux parents, à quelques mois d’intervalle, suite à une même maladie qui les avait emportés trop vite. Le souvenir de ses passages dans ce mouroir ne lui donnait pas envie de laisser cette dame y faire un trop long séjour. Alors bêtement il lui posa une question.
    
    — Louisa... vous voulez bien rentrer chez vous ?
    
    — Chez nous tu veux dire mon petit Grégoire. Oui ! mais il te faut m’accompagner. Tu verras, ta chambre n’a pas bougé. Toutes tes affaires n’attendaient que toi, que ton retour.
    
    — Je m’appelle Léo, Louisa et je ne suis pas votre Grégoire.
    
    — ... pourquoi as-tu changé de prénom ? Nous l’avions choisi ton père et moi avec amour. Donne-moi la main, il fait frais maintenant. Nous devons rentrer, tu as raison.
    
    — Oui ! Allons-y ! Vous avez besoin de vous reposer et de vous changer.
    
    — Je suis si heureuse mon chéri ! Je revis de t’avoir retrouvé.
    
    Bizarrement, le garçon se sentait d’un coup tout petit face à cette femme qui visiblement n’avait plus toute sa tête. Et comment l’abandonner là, à son triste sort ? Après tout si elle ...
    ... éprouvait juste un peu de joie à s’imaginer qu’il était son fils perdu, alors ça ne pouvait pas lui faire de mal. De toute manière, qu’avait-il à perdre dans cette histoire ? Rien à se reprocher de toute manière et puis, personne ne l’attendait plus nulle part. Sa minuscule chambre qu’il occupait pour finir ses études n’avait rien de folichon.
    
    Alors, passer une nuit de plus ou de moins dans celle-là, il ne manquerait à personne et surtout pas à Annabelle. Il attrapa au vol la main froide de cette Louisa qui dansait à ses côtés. Ils marchèrent un long moment, lui ne sachant pas du tout où diriger ses pas. Cependant Louisa elle semblait savoir ou elle allait. Et après une bonne demi-heure de marche à travers la ville, l’étrange équipage s’arrêtait devant une grille que la femme poussait. Une petite allée gravillonnée menait à une maisonnette dans le noir.
    
    — Regarde sous le pot de fleurs, Grégoire ! Tu te rappelles ? La clé, ta clé y est encore cachée.
    
    — ... ?
    
    Léo fit du regard le tour de ce qui entourait l’entrée. Une seule vasque avec des fleurs se tenait là ! Il la souleva et sous celle-ci, une clé y dormait depuis un moment sans doute. Il s’en saisit et elle l’exhorta avec vivacité.
    
    — Eh bien ! Qu’est-ce que tu attends ? Vas-y ! Ouvre ! Tu es revenu chez nous, chez toi. Ouvre donc ! J’ai un peu froid.
    
    Dans les entrailles de la serrure, l’objet métallique tournait sans bruit. La femme lui prit la main et il sentit qu’elle tremblait. Après deux pas dans une entrée ...
«12...456...18»