1. La mer du diable (1)


    Datte: 18/07/2018, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... vous. Vous voulez que je vous aide ?
    
    — Ne me tutoie plus mon chéri, s’il te plaît ! J’ai l’air d’être encore plus âgée avec tes « vous ». Tu ne m’as jamais dit vous avant. S’il te plaît !
    
    — Venez ! Vous habitez par là ?
    
    — Tu ne te souviens même plus de ta maison ? Garnement, tu m’as fait tant de peine... Tu sais depuis ton départ, il y a eu beaucoup de changement dans ma vie.
    
    — S’il vous plaît, Madame ! Je ne suis pas votre... fils, je suppose que vous me parlez de lui là, non ?
    
    Mais la femme était partie dans son délire. Elle se cramponnait au bras de Léo, comme s’il risquait de s’envoler. Sa jupe trempée lui collait au corps, son chemisier tout aussi mouillé laissait apparaître par transparence une paire de seins sur lesquels le garçon louchait. Perdue dans ses pensées, la femme grelottait.
    
    — Vous avez froid ? Vous devriez rentrer chez vous.
    
    Louisa eut comme un sursaut. Peut-être revenait-elle à une réalité bien sombre. Tout autour d’eux, la nuit était tombée. Elle s’asseyait et serrait contre elle le jeune homme.
    
    — Oui ! Nous devons rentrer ! Donne-moi la main ! Je suis si heureuse de ton retour.
    
    — Mais puisque je vous dis...
    
    D’un coup le garçon comprenait que c’était peine perdue. Inutile de vouloir lui faire quitter son monde de rêveries. Il l’aida à se relever et la fit marcher jusqu’aux dernières braises du feu.
    
    — Venez ! Allons nous réchauffer, le brasier n’est pas tout à fait mort.
    
    — Oh mon Grégoire ! Comme je suis ...
    ... contente de ton retour.
    
    Visiblement l’esprit de cette femme était toujours aux abonnés absents. Il la fit assoir sur une pierre près du foyer sur lequel il allait remettre un morceau de bois flotté ramassé sur la grève par ses amis. Les flammes qui recommençaient à danser sur le lit rougeoyant la montraient sous un angle différent. Ses longs cheveux étaient presque roux, bien que l’eau de mer dont ils étaient gorgés gâchait un peu leur beauté. Elle ne devait pas avoir plus que quarante ans et souriait aux anges, ou à son Grégoire.
    
    — Où étais-tu passé pendant tout ce temps mon chéri ? Tu peux imaginer comme tu as manqué à maman Louisa ? Ne repars plus jamais mon amour !
    
    — ... !
    
    Léo fixait cette folle gentille qui s’acharnait à le prendre pour un autre. Elle lui faisait peur, mais restait attachante par sa désarmante façon de lui parler, comme à un enfant, comme à son fils. Une seconde il songea que ses amis l’avaient bel et bien planté là, sans se préoccuper de ce qu’il devenait. Et sa copine, elle ne s’était même pas rendu compte de son absence ? Une preuve supplémentaire de sa haute importance pour elle. Cette incroyable faculté d’Annabelle à ne penser qu’à elle... il ne le comprendrait jamais.
    
    Puis ses regards revinrent sur la femme qui elle aussi le buvait des yeux. Elle avait une lueur dans les prunelles, due peut-être aux flammes qui dansaient de nouveau sur le brasier ? Peut-être ! Mais elle s’extasiait devant le jeune homme, tout en psalmodiant des mots ...
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