La mer du diable (1)
Datte: 18/07/2018,
Catégories:
Inceste / Tabou
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... quelques centaines de mètres, une tête seule émergeait encore de la nappe sombre. Juste un minuscule point et les vagues ballotaient ce repère changeant. Un déclic se produisait dans la caboche du garçon. Ce bain de nuit ne lui semblait soudain pas très futé.
Léo se levait donc et se mettait à marcher sous l’indifférence générale de ses complices du soir. Il allait rapidement pour retrouver la trace de cette virgule qui n’était plus visible à la surface. Alors mu par il ne savait quel instinct, il courait, pour se jeter à l’eau. Mais retrouver une femme dans l’élément liquide, alors qu’il ne la situait pas vraiment, c’était une mission quasi impossible. Pourtant en nageant le plus rapidement possible, il persistait.
La chance sourit aux audacieux ! Jamais proverbe ne s’avérait soudain si juste. Devant lui à une cinquantaine de mètres, la tache claire de la nageuse. Elle ne se mouvait plus, seulement cahotée par les vagues d’une mer à marée montante. Les bras de Léo se dépliaient à lui en faire mal. En quelques brasses, il se trouvait vers cette minuscule chose chahutée par les lames de plus en plus violentes.
— Ça va Madame ? Vous allez bien ?
Aucune réponse du pantin de chair désarticulé que le bouillon sombre malmenait. Alors n’écoutant que son bon cœur et son courage, le jeune homme empoignait ce malheureux bouchon qui ne réagissait plus. En peinant vraiment, il ramenait vers la plage son fardeau encombrant. Une fois sur le rivage, il cherchait des yeux une ...
... aide auprès de ses amis. Si le feu persistait à bruler sur la grève, plus un chat n’entourait le foyer. Ils étaient tous partis sans même l’attendre. Alors sans trop se poser de questions, Léo se remémorait les gestes essentiels à une survie.
Ceux appris avec les pompiers au cours de l’année précédente pour passer son permis de conduire. Au bout de quelques minutes, un horrible hoquet montait de la gorge de la femme couchée sur le sable. Elle se mettait à toussoter, s’étranglant à nouveau avec l’eau qu’elle régurgitait. Le jeune homme plaçait alors la femme sur côté et les choses s’arrangeaient d’elles-mêmes. Lentement elle revenait à la vie sous les yeux satisfaits de Léo.
— Vous m’avez fait peur, vous savez !
— Pourquoi me vouvoies-tu ? Tu es revenu ? Ce n’est pas gentil d’avoir laissé maman toute seule depuis si longtemps.
— ... Hein ?
— Oh ! Mon chéri, si tu savais combien tu m’as manqué. Tu ne repartiras plus n’est-ce pas, Grégoire ? Nous allons reprendre notre vie là ou elle s’était arrêtée. Je voulais te rejoindre ce soir, mais puisque c’est toi qui es venu à moi... je suis si heureuse !
— Madame... je ne suis pas...
— Chut, mon trésor ne dit plus rien. Nous allons rentrer à la maison, il fait un peu frais, ce soir. Je ne voudrais pas risquer d’attraper un rhume puisque tu es de nouveau près de ta vieille maman.
— Je ne suis pas celui que vous croyez, Madame. Vous alliez vous noyer et je suis allé vous rechercher. Maintenant vous devez rentrer chez ...