1. Le ridodo


    Datte: 18/07/2018, Catégories: fh, hplusag, vacances, amour, cérébral, noculotte, Oral coupfoudr, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... ne parle pas de sa bistouquette ! De ce côté-là, il est… normal, classique, blanc si vous voyez ce que je veux dire. Même qu’au repos, ça tient plus de l’échantillon que du gourdin ! Rigolo ! La transformation n’en est que plus appréciable. Et appréciée !
    
    Non, mais donc, je parlais du reste. Bien sûr, il a gentille bedaine, mais ça, ce n’est pas une histoire d’âge. Mon… enfin, Quentin, 33 balais, il a aussi son coussin Grotenbourg, un peu moins développé certes, mais vu le nombre de packs qu’il épuise chaque mois…
    
    Pour en revenir à Harold, sur la poitrine, son persil comme il dit, n’a même pas blanchi ! Côté cheveux, il est poivre et sel, enfin châtain et sel, ce qui fait qu’on voit encore moins le sel. Et pas dégarni, du tout, loin de là ! Belle tignasse, drue. Alors, bon, le matin, la barbe naissante est blanche. Mais une fois rasé…
    
    Et puis surtout, il n’a pas une peau de vieux. Pas de tâches sur les mains, pas de peau avachie sur le corps ! C’est ferme, sauf côté bidon bien sûr, et côté… nibards. Ben oui, avec sa dizaine de kilos de trop, il a des nichons Harold : bonnets B, je pense ! Trop drôle !
    
    Et puis alors côté visage, rien à redire, pas de rides, de bajoues avachies.
    
    Non franchement, il se fout de moi ! Soixante ans, c’est pas possible. Il voulait juste me faire peur au départ, m’éloigner, dresser une montagne entre nous et maintenant, il est pris à son jeu. Faudra que je mette la main sur ses papiers, que je vérifie ! J’y crois pas ! Pas possible ...
    ... !
    
    Cela dit, quand il m’a donné son âge, il n’avait pas de raison de mentir, il ne pouvait pas imaginer que j’allais lui sauter au paf ! Pfff, pas simple c’t affaire !
    
    J’en étais là de mes interrogations quand il a réapparu : il faisait une drôle tête, je l’ai bien remarqué. Il a vu que j’avais vu et a tout de suite changé de mine. Mais j’avais compris que quelque chose clochait ! Quoi, je ne savais pas, mais il y avait kekchose de strange !
    
    Quand je suis ressortie de la chambre après avoir couché Hugo, Harold m’attendait, assis sur le canapé, droit comme un i, les mains posées sur les genoux. Je le rejoins, il me prend les mains dans les siennes :
    
    — Il faut que je te parle, mais d’abord, tu dois me promettre de ne pas m’interrompre, de ne rien dire, pas un mot, ni pendant ni même après. Pas de questions, pas de réponses, tu prends les infos, tu te les mets dans un coin de ta tête, point ! Tu promets ?
    — Mais… je… ?
    — Rien ! Pas de question ! Tu promets, comme moi mardi j’ai promis de revenir, tu dois me promettre de t’en tenir à ce que je vais te dire ! OK ?
    — Je… je promets…
    — Sûr ?
    — Je promets !
    
    Alors, Harold a parlé.
    
    Dix secondes, dix petites secondes seulement, dix minuscules secondes plus tard, j’ai failli rompre ma promesse, mais son regard autoritaire m’a stoppée. Donc, je n’ai rien dit, je me suis tue, mais les larmes ont commencé à couler.
    
    J’avais promis de ne rien dire, pas de ne pas pleurer.
    
    Et pour pleurer, j’ai pleuré ! Sans gémir, sans ...
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