1. Val Thorens


    Datte: 29/01/2018, Catégories: fh, jeunes, vacances, sport, froid, amour, Oral pénétratio, Auteur: Damien X, Source: Revebebe

    Pourquoi les gens ne se rendent-ils compte de leur bonheur qu’après l’avoir perdu ?
    
    Chargé du « front office » d’un grand hôtel parisien, je parcourais chaque matin la liste des réservations, histoire de ne pas passer à côté d’un VIP ou d’un vieux client. Un nom me sauta à la figure : M. et Mme Christopher X. Mon cœur fit un bon. Était-ce ELLE ? Allais-je la revoir ?
    
    Des images défilèrent dans ma tête. Val Thorens, huit ans auparavant. Deux journées merveilleuses. J’avais rencontré la femme de ma vie. Je l’ai laissée partir. J’étais jeune et con.
    
    —ooOoo—
    
    À l’époque, fou de montagne, j’avais postulé pour un poste de saisonnier dans un hôtel de la station. Mon père travaillait dans une entreprise internationale de BTP et toute la famille l’avait suivi de chantier en chantier à travers le monde. Si ces pérégrinations n’avaient pas facilité mes études, elles m’avaient donné le goût des voyages et permis de parler anglais couramment. Comme en plus je baragouinais l’allemand et l’espagnol, ma candidature avait été retenue. C’était un travail à horaires variables. Je n’avais pas un salaire mirobolant, mais cela correspondait à ce que je recherchais : avoir du temps libre pour skier.
    
    Un soir, sous des rafales de neige, alors que j’étais à la réception, je vis arriver, traînant leurs valises, quatre jeunes Anglais, trois garçons et une fille… sublime. Grande, vêtue d’un gros anorak et d’un jean moulant, coiffée d’un petit bonnet d’où sortaient de longs cheveux blonds ...
    ... qui lui arrivaient dans le creux du dos, je l’ai trouvée – il n’y a pas d’autre terme – sublime. Tout me plaisait en elle. Son charme, ses éclats de rire témoignant de sa joie de vivre ; son physique, bien sûr, et quelque chose d’indéfinissable qui fait que l’on peut tomber amoureux d’une fille au premier regard. En se présentant, elle me gratifia d’un magnifique sourire qui m’envoya des picotements jusqu’au bout des doigts. Je sus qu’elle s’appelait Sandy, et l’heureux élu qui partageait son lit, Christopher.
    
    Les deux jours suivants, le temps était toujours aussi pourri. Je me suis contenté de regarder de loin cette fille qui, à chaque apparition, était un vrai rayon de soleil. Mais le troisième jour, au réveil, c’était le grand bleu.
    
    Alors que je finissais de déneiger la terrasse, je la vis sortir seule de l’hôtel avec ses skis. Je n’ai pas laissé passer l’occasion pour engager la conversation.
    
    — Hello, Sandy ! Comment allez-vous ? Où sont vos amis ?
    — Ils sont partis faire les trois vallées, m’expliqua-t-elle.
    — Vous ne les avez pas accompagnés ?
    — Non, ils skient comme des malades. Je n’ai pas leur niveau. Je vais essayer d’aller aux cours.
    — Aux cours ? Je peux très bien vous en donner un, si vous voulez !
    — Vous êtes des sacrés dragueurs, les Français, s’amusa-t-elle.
    — Sandy, sans rire. J’ai fini de déneiger. Par un temps comme ça, personne ne reste à l’hôtel. Mon patron n’a pas besoin de moi. J’ai tout le temps de vous donner un cours.
    — Un cours de ski, ...
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