1. Une journée mémorable


    Datte: 12/07/2018, Catégories: fh, cinéma, amour, jalousie, Oral pénétratio, amourpass, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... quand je pleurais, ce n’était pas d’émotion pour le mariage de Florence, mais parce que j’étais malheureuse. Quand tout a éclaté à la mairie, que j’ai compris, c’est l’espoir qui m’a soulevée. S’il te plaît, ne me rejette pas à cause de ma sœur. Elle n’est plus entre nous, ne l’y remets pas. Laisse-moi une chance. Laisse-nous une chance.
    
    Bernard est sidéré de la véhémence de la jeune fille. Il n’a jamais soupçonné les sentiments qu’elle nourrissait à son égard. Il est ému en voyant son air anxieux, et les larmes qui lui viennent presque aux yeux. Il a la gorge trop nouée par des sentiments contradictoires pour parler. Le silence s’installe. Marie se penche un peu, le prend par le cou et l’embrasse et pas comme une sœur. Il répond à son baiser. Quand leurs lèvres se séparent, Marie rayonne de joie, elle rit et pleure à la fois.
    
    — Allons chez toi… plutôt non… au bord de la mer. Oui, c’est ça, au bord de la mer. Allons-y tout de suite. On trouvera ce dont on a besoin en route.
    
    Il sent que Marie se libère d’un grand poids. Elle a dû souffrir de voir son amour inaccessible et pourtant si proche, comme lui en découvrant la vidéo, même si c’est d’une manière différente. En plus, pour elle cela dure depuis des années et elle a toujours fait bonne figure, ne s’est pas repliée sur elle, s’est montrée enjouée. Est-il digne d’un tel amour ? Aurait-il, lui, été capable du même oubli de soi, de la même grandeur d’âme ? Mais emporté par l’enthousiasme de sa passagère, Bernard ...
    ... obtempère.
    
    Marie pose la main sur sa jambe. Elle se détend, comme si le poids de lustres de combats intérieurs tombait. Elle s’endort en souriant. Il roule depuis plus d’une heure quand Marie s’éveille radieuse. Bernard qui y pensait depuis quelque temps, mais ne voulait pas la réveiller lui dit :
    
    — Tes parents, ils vont s’inquiéter.
    — Ils sont suffisamment occupés pour y penser, mais je vais appeler pour les rassurer. Tu devrais aussi téléphoner aux tiens.
    
    Bernard s’arrête. Ils sortent leurs portables.
    
    Bernard appelle son père pour le rassurer et lui dire qu’il va faire un petit break au bord de la mer pour décompresser, mais il n’entre pas plus dans le détail. Il est urgent d’attendre.
    
    Jean et Madeleine ont été emportés par le tourbillon des événements et accaparés par Florence. Ils n’ont pas réalisé l’absence de leur cadette. Ce n’est que quand le téléphone sonne qu’ils percutent.
    
    — Allo Maman ? Je ne rentrerais pas ce soir. Ne vous inquiétez pas.
    
    Bien qu’elle soit majeure, ils considèrent toujours Marie comme leur petite fille et Madeleine s’inquiète, d’autant plus qu’elle se sent coupable de l’avoir oubliée.
    
    — Où es-tu ?
    — En route pour aller au bord de la mer.
    — Qu’est-ce que tu vas faire au bord de la mer ? Tu n’as pas de bagage ! Et puis comment y vas-tu ?
    — J’y vais pour me changer d’air. Pour les bagages j’achèterais ce qu’il faut en arrivant et comment : en voiture.
    — Mais quelle voiture ?
    
    Marie hésite à jeter le pavé dans la mare. Elle ...
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