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Home by the sea
Datte: 12/07/2018, Catégories: fh, inconnu, bizarre, Oral pénétratio, fantastiqu, Auteur: Bloodflower, Source: Revebebe
... toujours. J’étais déjà devant les marches du perron, les deux lions semblaient me fixer de leur regard bienveillant et, sans plus me poser de question, je gravis les escaliers, poussai la lourde porte et entrai dans le hall. Je vis d’abord un majestueux escalier en bois précieux aux marches luisantes et à la rampe magnifiquement sculptée. Sur le mur, des tableaux anciens aux cadres enluminés étaient exposés du bas jusqu’aux plus hautes marches. Le sol du hall était en marbre froid et brillant dans lequel je voyais se refléter un gigantesque lustre en cristal que faisait tinter doucement le léger courant d’air que j’avais provoqué en ouvrant la porte. Il illuminait la pièce de mille éclats. Un froid glacial m’enveloppa soudainement. J’étais gelée jusqu’au plus profond de mon être malgré la douceur de la nuit quelques instants auparavant. Je vis sur la droite une double porte entrouverte d’où me semblait provenir une vague chaleur. J’avais si froid que je me dirigeai sans réfléchir vers cette porte. Derrière se trouvait une immense pièce, un salon. Elle était éclairée par une multitude de candélabres où brûlaient des dizaines de bougies, lui donnant une atmosphère spéciale. Les meubles semblaient comme animés dans cette lueur tremblante. Au fond de la pièce se trouvait une immense cheminée de pierre où brûlait un feu de bois. Devant elle se trouvait un canapé en tissu couleur vert et or. Il semblait m’inviter à venir m’étendre sur ses coussins moelleux pour me ...
... réchauffer à la douce chaleur du feu de bois. Je ne luttai pas contre cette invitation et allai m’allonger. La sensation de froid commença à s’estomper doucement tandis qu’une légère torpeur la remplaçait. Je me sentais calme et détendue plus que je ne l’avais jamais été auparavant. Je fermai les yeux de manière à apprécier encore plus ce sentiment de bien-être. Pas longtemps en fait. J’eus bientôt l’impression de ne plus être seule, d’être regardée. J’étais pourtant sûre que la pièce était vide quand j’y étais entrée. J’avais refermé la porte derrière moi, j’aurais donc dû entendre le grincement et le bruit métallique de la poignée si quelqu’un était entré après moi. Mais aucun bruit n’était venu troubler le crépitement des bûches dans l’âtre. Je me décidai à ouvrir les yeux et je le vis, là, debout devant moi. Il était de taille moyenne, ses vêtements semblaient être d’une autre époque. Il avait des cheveux bruns mi-longs et légèrement ondulés, ses yeux étaient d’un bleu océan, ses sourcils un peu triangulaires, son nez fin et aquilin et sa bouche parfaitement dessinée. L’ensemble de son visage me fit penser à certaines gravures anciennes sur lesquelles était représenté Satan. Il avait cette même beauté : la beauté du diable. Il devait être le maître de ces lieux et soudain une angoisse se mit à peser sur ma poitrine. J’étais entrée ici sans y être invitée, sans avoir frappé et sans même m’être inquiétée d’une quelconque présence. Et s’il prenait mal mon intrusion chez lui ? ...