Home by the sea
Datte: 12/07/2018,
Catégories:
fh,
inconnu,
bizarre,
Oral
pénétratio,
fantastiqu,
Auteur: Bloodflower, Source: Revebebe
Le crépuscule arrivait sur la plage déserte. Le bruit des enfants qui jouent avait fait place au bruissement des vagues qui venaient mourir sur le sable. C’était le moment de la journée que je préférais. Jamais je ne serais venue ici à un autre instant, moi qui fuyais inexorablement le soleil, la foule de tous ces corps qui s’étalaient là, prêts à fondre sous le chaud soleil de juillet, avec leurs mômes encore heureux de vivre, encore remplis de l’espoir que la vie fut belle. Tout cela me donnait la nausée, alors je préférais rester cachée dans ma chambre, tous volets fermés, en attendant que la nuit arrive enfin. J’avais accepté de vivre seule et de ne jamais rencontrer quelqu’un à qui je pourrais, ne serait-ce qu’un instant, accorder ma confiance.
L’heure était enfin venue, la nuit commençait à tomber et le monde allait bientôt s’estomper dans les ténèbres naissantes. Je pouvais enfin sortir et commencer à vivre.
Je me dirigeai vers la plage. La digue était encore peuplée de promeneurs qui profitaient des derniers instants de leur journée avant d’aller rejoindre le monde du sommeil. Je descendis sur le sable, avançai jusqu’au bord de l’eau et me mis à longer la digue, les vagues léchant mes pieds nus et effaçant derrière moi les empreintes que je laissais. Bientôt, les lumières de la ville furent loin derrière moi et je pus enfin goûter à ce sentiment de plénitude, là, seule, au milieu de nulle part, avec la mer d’un côté et les dunes de l’autre pour uniques ...
... compagnons. La nuit était maintenant complètement tombée, mais la lueur blafarde de la lune éclairait mes pas et me guidait. C’était une nuit magique, les étoiles veillaient sur moi et j’étais heureuse. Ces moments-là étaient ce qui me donnait la force de supporter la laideur quotidienne de la vie.
Cela faisait un bon moment que je cheminais quand apparut au milieu des dunes une immense demeure. Je m’arrêtai pour la contempler. Elle était magnifique. La lumière pâle de la lune lui donnait un éclat surnaturel, un peu comme si elle n’était pas vraiment là. Sans que je m’en rende compte, j’avais traversé toute la plage et seuls les escaliers pour y accéder me séparaient d’elle. Il se dégageait de cet édifice une espèce de magnétisme, un peu comme un aimant attire à lui le fer. Je restai quelques instants à la contempler. Les escaliers en bois qui menaient au petit jardinet entouré de balustrades en pierre érodées par l’air marin, les marches du perron avec de chaque côté des lions sculptés dans le granite, la lourde porte en bois vermoulue mais pourtant si majestueuse, les fenêtres aux petits carreaux derrière lesquels je devinais les tentures soyeuses, la façade en vieilles briques, jusqu’à la toiture aux tuiles usées par le temps, tout cela aurait pu paraître sinistre et lugubre à n’importe qui d’autre, mais pas à moi, non ! Moi, je la trouvais magnifique, sublime, magique et je me sentais irrésistiblement attirée par elle, un peu comme si elle m’attendait depuis ...