1. Prison pour femmes, passions inavouables


    Datte: 28/01/2018, Catégories: ff, ecriv_c, Auteur: Nicky Gloria, Source: Revebebe

    ... rester libre et indépendante. Il se demandait si son insolence n’était pas exclusivement guidée par un sentiment de rébellion, juste pour le contrarier. Si tel était le cas, c’était réussi. Il évaluait cette possibilité lorsque Kate, après avoir rangé les affaires de plongée, commença à mettre la table.
    
    Toute la famille s’installa dans des fauteuils profonds disposés autour d’une table basse en bois acajou. Le salon était luxueusement meublé, avec un sentiment d’espace et de confort qui ne laissait en rien supposer l’intérieur d’un bateau. Le repas vint assez vite, délicieux et copieux, comme à l’accoutumée. Kate les servit en silence, puis se montra toujours aussi discrète lorsque chacun alla se reposer dans son coin. Jean-Louis s’endormit vite, bouche ouverte et ronflant allègrement sur le canapé. Hélène préféra s’installer sur le pont, étendue sur un transat, pour achever son livre. De temps en temps, elle levait les yeux de son livre pour regarder Kate s’activer. Claire alla dans sa cabine et en ressortit deux heures après pour réveiller doucement son père. Elle dut s’y reprendre à plusieurs fois pour le faire réagir.
    
    — Allez, fainéant, tu m’avais promis de faire le tour de l’île.
    
    Elle eut d’abord des grognements en guise de réponse, mais elle insista si lourdement que, dix minutes plus tard, il pestait encore tout en s’équipant pour aller plonger. Ce fut de mauvaise grâce qu’il sauta enfin lourdement dans l’eau, aussitôt suivi de Claire qui, gracieuse comme une ...
    ... sirène, eut vite fait de le rattraper et de le dépasser. Hélène s’était levée pour les suivre du regard. Son visage reflétait une vive satisfaction qui semblait s’accroître au fur et à mesure que son mari et sa belle-fille s’éloignaient.
    
    Kate, assise sur le lit, ouvrit le tiroir de la table basse pour en sortir un livre. Elle s’était mise en maillot de bain et en sandales, décidée à s’accorder un peu de repos. Une douche bien fraîche lui avait fait beaucoup de bien, ôtant la sueur de sa peau, et elle comptait maintenant se relaxer sur une chaise longue avec le livre qu’elle avait entamé hier soir. Un programme tout simple qui lui convenait parfaitement. Elle allait saisir la poignée de la porte de sa cabine lorsque celle-ci s’ouvrit en grand, laissant apparaître Hélène qui, volontairement, lui barra le passage.
    
    — Alors, ma petite Kate, on veut me fuir ?
    
    Sa voix était étrangement rauque, et l’employée remarqua le voile de ses yeux troubles. Hélène n’avait plus le paréo qu’elle avait enfilé pour passer à table, elle était simplement vêtue d’un maillot deux pièces. Elle était toujours maquillée à la perfection, de sorte que sa peau avait un éclat nacré, avec joues et lèvres d’un subtil rose lustré. Ses yeux d’un gris pénétrant s’encadraient de longs cils qui, soulignés du même trait noir que ses paupières, accentuait la beauté et l’intensité de son regard. Provocante, d’une démarche lascive, elle entra dans la cabine, repoussant du pied la porte derrière elle.
    
    Kate ...
«12...567...16»