1. Justine au pensionnat (2)


    Datte: 10/07/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Orchidée, Source: Xstory

    ... surveillante de sa torpeur. Justine leur avait fait la promesse d’une agréable surprise à venir après la digestion ; si celle-ci l’avait oublié, délibérément ou non, l’impatience juvénile qui brillait dans les regards lui rappelait son engagement. La jeune femme se redressa juste assez pour tenir en appui sur les coudes.
    
    – Monsieur Robert a nettoyé le bassin de la fontaine à votre intention, vous pouvez vous y baigner.
    
    Confrontée à la stupeur de ses protégées, Justine retint un soupir attendri ; les filles la dévisageaient, le regard teinté d’admiration et de remerciement mêlés. Avaient-elles à ce point manqué d’attention dans leur enfance pour ressembler ainsi à des gamines extasiées un matin de Noël ? Sans doute était-ce la raison de leur présence au domaine. En tout cas, semblable réaction avait valeur à elle seule de récompense.
    
    – On n’a pas de maillot de bain, bafouilla Juliette comme pour s’assurer de la réalité de la suggestion.
    
    – Un peu de cran, mesdemoiselles, s’esclaffa la surveillante, nous sommes à l’abri des regards indiscrets.
    
    Décidée à leur accorder un minimum d’intimité, Justine se leva, la tête tournée vers le bâtiment.
    
    – Je vais chercher des boissons fraîches, j’en ai pour cinq minutes.
    
    Les filles attendirent d’entendre les pas souples sur le gravier pour se débarrasser rapidement de leurs vêtements.
    
    Sans le revêtement de marbre blanc et un puissant triple jet en son centre actionné par une pompe électrique, fontaine eut été un bien ...
    ... grand mot pour désigner le bassin de cinq mètres de diamètre sur un de profondeur. Soumise selon ses dires à des contraintes économiques, la directrice n’ordonnait sa mise en fonction qu’une fois par an, lors de la visite officielle des riches donateurs.
    
    Robert s’était contenté de nettoyer la piscine hors-sol improvisée puis de la remplir, le montant de la facture ne soulèverait aucune suspicion de la comptabilité. Une lourde bâche noire réchauffait l’eau et la protégeait des salissures occasionnées par les petits animaux du parc. La surveillante avait tenté d’expliquer le principe du réfléchissement des rayons du soleil au vieux bonhomme, celui-ci s’était vite senti dépassé.
    
    Mi assise mi allongée sur la pelouse entretenue avec une attentionSo British, Justine savourait les aventures de Tom Sawyer le long du Mississipi. Un paysage bucolique, un excellent roman, le babillage des oiseaux en fond sonore, un panier généreusement garni de douceurs sucrées cette fois par Michèle attentive au goûter, que demander de plus. La vie au Domaine des Tilleuls ressemblait à de véritables vacances, le bonheur perceptible des pensionnaires suffisait au sien. Elle jeta un œil à sa montre.
    
    – On ne doit pas renter déjà, s’offusqua Gabrielle ayant surpris le geste, il est encore tôt.
    
    Prudente, la jeune femme examina mentalement la distance qui la séparait du bassin, elle referma le livre par acquit de conscience.
    
    – Non, rassurez-vous.
    
    Soudain, mue par la pompe dans l’atelier de ...
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