1. Le jour de la Saint-Enselme


    Datte: 05/07/2018, Catégories: fffh, exercice, historique, pastiche, délire, Humour historiqu, contes, Auteur: User UnKnown, Source: Revebebe

    ... qu’elle ne poursuivait plus qu’avec motivation modérée.
    
    L’accorte rousse et la paillarde brune se mirent donc à palper de conserve à des endroits que la décence interdit de nommer.
    
    — Vois comme il semble reprendre de sa vigueur, annonça triomphalement Ilse.
    — Nous sommes encore loin du compte, répliqua sa sœur avec une moue déçue.
    
    Après la pluie venait le beau temps, et la prodigieuse averse qui s’était déroulée sous le toit de chaume avait fait place à un ciel clair, où les nuages annonciateurs de la prochaine pluie se faisaient rares.
    
    Les joues de Lison s’empourprèrent en voyant le spectacle. Sa première Saint-Enselme, et ses sœurs plus âgées prenaient les choses en main ! Contenant sa colère, elle se dirigea d’un pas décidé vers la couche où elles étaient alanguies.
    
    — Laissez-moi faire, intima-t-elle.
    
    Et, sous le regard ébahi de ses sœurs, elle interrompit leurs savantes palpations pour effectuer un tout autre labeur.
    
    Chère lectrice, je ne veux point choquer vos chastes oreilles que je sais délicates en vous contant par le menu ce que fit Lison. Ne voulant risquer ni la damnation que me coûterait le récit de tant diaboliques actes, ni, plus cruel encore, votre désaveu, je ne piperai mot. Sachez seulement que les Normandes, qui sont d’ordinaire des créatures fort girondes, furent estomaquées par la paillardise dont fit montre la plus jeunette, et qu’en peu de temps Sven le Viking fut tout à fait dispos.
    
    Ce qui devait s’ensuivre s’ensuivit. Ce ...
    ... fut Annette, la plus diablesse des trois, qui eut à subir, contrainte et forcée, la brutale mise à sac de sa vertu par l’impitoyable guerrier. Avec un courage admirable, elle s’offrit en lieu et place de sa sœur cadette qu’elle voulait protéger, acte de bravoure dont Lison parut lui tenir grief. Modeste de nature, Annette ne s’embarrassa point de grands discours : il lui suffit de retrousser ses jupes jusqu’aux hanches et de s’étendre de tout son long sur la couche, offrant bien haut sa croupe charnue aux indicibles tourments du géant blond.
    
    Lison, vexée par cette rebuffade, en pleura presque de dépit, tandis qu’Ilse tança vertement sa sœur pour son effronterie. Sven eut un haussement d’épaules contrit en croisant le regard trouble de Lison, regard où elle crut lire que les faiblesses de la chair n’empêchaient point les élans du cœur.
    
    Craignant tout soudain, mais un peu tard, pour son honneur, Annette supplia, le fessier toujours tendu :
    
    — Par pitié, mon seigneur, s’il est de votre gré de me besogner comme le butin que je suis, épargnez-moi le péché pour lequel Dieu détruisit Sodome ! Mon pauvre fondement n’y saurait résister, et je serais promise à une éternelle disgrâce. Mais je ne suis que faible femme et ne peux point me dérober à vos supplices, aussi faites comme bon vous semble.
    
    Soit que le Viking fut d’une complexion cruelle, soit qu’il fut particulièrement adroit pour deviner les secrètes pensées du beau sexe, il ne tint aucunement compte des suppliques ...
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