1. Femme en copropriété


    Datte: 04/07/2018, Catégories: fh, inconnu, boitenuit, danser, amour, jalousie, cérébral, revede, nopéné, couple, Auteur: Passerose, Source: Revebebe

    ... devions encore danser.
    — Il n’y a pas à vous excuser, vous n’aviez pourtant pas exagéré à notre table. Mais, peut-être aviez-vous commencé plus tôt. Je n’avais jamais vu un homme en bonne santé s’effondrer comme ça. C’est étrange, non ? Toutefois, en ce qui concerne Marie, si elle avait encore voulu danser, elle avait toujours la possibilité de se rabattre sur moi, je ne suis pas son mari pour n’assurer que son transport.
    
    Je me dirige vers la cuisine, reviens avec des canettes de coca, me rends rapidement dans la salle de bain, ouvre un robinet à tout petit débit, prononce quelques mots comme si je conversais, imite la voix merveilleuse, ressors en hochant la tête et m’exclame:
    
    — Ah ! Les femmes…
    
    Cela ne veut rien dire et tout dire en même temps. C’est juste destiné à faire croire à Richard que ma femme se met en frais de toilette pour le recevoir dignement. Il ne se doute pas que c’est moi qui ai reçu son appel et reprend la balle au bond :
    
    — Cher Etienne, quand on est marié à une femme aussi charmante que la vôtre, on n’a pas le droit de se plaindre. Marie est une femme superbe aux yeux magnifiques, au sourire chaleureux, à la conversation si plaisante, au caractère si agréable. Vous avez une chance incroyable de l’avoir épousée. Depuis samedi, son image ne m’a pas quitté. Je n’oublierai jamais les moments exceptionnels que j’ai vécus en dansant avec elle.
    
    Cherche-t-il à me provoquer, à me faire comprendre que mon statut de mari est caduc, a déjà volé en ...
    ... éclats sous ses assauts ?
    
    — Je n’en doute pas. J’ai l’impression qu’elle a déployé tout son charme et qu’elle a produit sur vous cet effet puissant et irrésistible qui, il y a sept ans, m’a conduit à lui demander sa main. Néanmoins, gardez en réserve quelques superlatifs pour sa prochaine apparition.
    — Je suis en effet impatient de la revoir et de lui témoigner mon admiration.
    
    Son admiration : seulement ? Quand il me parlait au téléphone, supposant s’adresser à Marie, ses intentions dépassaient le stade de l’admiration.
    
    — Cher ami, je crains que vous ne soyez tombé amoureux de mon épouse. Je vous mets en garde, nous sommes toujours mariés. Je crois savoir que vous lui ramenez un poudrier qu’elle aurait perdu au bal. Pourriez-vous me le montrer pour que je vérifie s’il s’agit bien de la pièce que je lui ai offerte à l’occasion de son anniversaire ?
    — C’est que j’aurais aimé le lui remettre en main propre. Mais enfin, voilà, je l’ai bien astiqué depuis cette soirée magique. Sa possession est un immense plaisir, puisqu’y sont attachés de si magiques souvenirs.
    — Effectivement, c’est bien ce poudrier qu’elle cherchait samedi soir à notre retour. Elle a pleuré d’avoir perdu ce cadeau auquel elle tenait tellement. Elle va vous être très reconnaissante de l’avoir conservé et d’avoir fait ce déplacement pour le lui rendre. Tenez, vous allez bientôt pouvoir lui procurer cette joie. Comment avez-vous retrouvé notre adresse ? Mon épouse vous avait-elle invité à nous rendre ...
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